Dans la plus grande réserve animalière naturelle d’Afrique du Sud, atteignant une superficie de 20 000 km2 (la surface d’un petit pays), quatre rhinocéros sont morts, tués par des braconniers. Ce n’est pas la première fois que le parc subit ce genre d’assaut malgré les mesures de sécurité toujours plus drastiques.
Le parc Kruger
L’étendue du parc Kruger peut accueillir d’innombrables animaux et leur permet de se maintenir à l’écart du braconnage. Parmi les espèces présentes au sein du vaste refuge, nous pouvons citer le « Big 5 » : le lion, le buffle, le léopard, l’éléphant et le rhinocéros. Regrettablement, ces bestiaux sont encore menacés au sein de sanctuaires comme celui-ci. Le mercredi 6 juillet dernier, des braconniers s’en sont d’ailleurs pris à quatre rhinocéros afin de tronçonner leur corne, très prisée dans certains pays d’Asie.
Les chasseurs de rhinocéros arrêtés
Après avoir entendu des coups de feu, l’équipe de surveillance de la réserve naturelle s’est lancée à la poursuite des individus. Depuis un hélicoptère, ils ont pu distinguer un rhinocéros blessé (qui a dû par la suite être euthanasié, les lésions étant irréversibles) et un second, mort. Continuant la traque, deux autres spécimens ont également été retrouvés inanimés. Bien sûr, les renforts au sol, comptant des rangers en 4×4 et des chiens pisteurs, remplissaient eux aussi leur office. Finalement, l’escouade surentraînée a pu capturer les trois responsables de la tuerie : des Mozambicains sans visas sud-africains armés jusqu’aux dents.
Un recrutement parmi les rangers du parc
La réserve Kruger se voit régulièrement ciblée par cette pratique ignominieuse, organisée en haut lieu par des groupes spécialisés dans la revente d’organes animaliers extrêmement cotés. Qui plus est, les hommes de main sont parfois directement infiltrés au sein des refuges. Ainsi, certains rangers sont recrutés et corrompus, soit par la peur, soit par l’appât du gain. Le parc d’Afrique du Sud en a d’ailleurs fait les frais il y a quelques années lorsqu’un ranger, censé devenir directeur de la réserve, s’est fait surprendre en plein braconnage, en 2016.
Le problème du massacre des animaux pour leurs soi-disant vertus et autres billevesées reste tenace, et s’accentue de façon inquiétante. C’est pourquoi certaines institutions appliquent des procédures parfois draconiennes et soumises à controverse, afin de dissuader ce recel.
Les nouvelles méthodes instaurées
La première pratique mise en place pour sauver les rhinocéros consiste à les écorner volontairement, puis vendre l’organe de kératine licitement. L’acte se passe sous la responsabilité d’agents expérimentés de manière indolore à l’aide d’un sédatif. Par conséquent, l’Afrique du Sud a voté une loi qui autorise le commerce de cornes de rhinocéros, sous certaines conditions.
La seconde, et non des moindres, est exploitée par un parc naturel situé en Inde. Elle consiste purement et simplement à tirer à vue sur les braconniers. Ce système basique et radical peut rebuter plus d’un chasseur d’animaux sauvages. D’ailleurs, en 2017, on dénombrait déjà une cinquantaine de morts, victimes de leur cupidité.
Ces nouvelles méthodes détournées pour contrer le braconnage vous paraissent-elles pertinentes, au vu de la conjoncture actuelle qui menace les espèces animales terrestres, sans compter l’acte de barbarie totalement gratuit en lui-même ? Vous pouvez laisser vos impressions en commentaire.