L’édition 2017 du concours Sanctuary Wildlife Photography Awards avait décidé de dénoncer le conflit barbare qui oppose les hommes aux éléphants en Inde en décernant le prix de la meilleure photo de la vie sauvage au cliché d’une éléphante et de son petit en feu.
Un conflit méconnu
L’ONG indienne qui organise le concours, la Sanctuary Nature Foundation, est atterrée par le conflit méconnu qui fait rage en Inde entre les hommes et les éléphants. En effet, les pachydermes sont de plus en plus destructeurs, voire meurtriers. En cause ? La construction croissante des routes qui détruit peu à peu leur habitat, la forêt.
N’ayant plus d’espace pour évoluer, il arrive de plus en plus souvent que les éléphants d’Asie se retrouvent face aux hommes. Et qu’ils détruisent sans le vouloir des fermes ou des voitures en empruntant leurs chemins habituels désormais habités. Il peut même arriver qu’ils tuent des êtres humains. Soit parce qu’ils se sentent menacés, ou sans s’en rendre compte, du fait de leur poids.
Une image profondément choquante
Pour sensibiliser la population aux humiliations et attaques cruelles que subissent les éléphants en Inde, simplement parce que les hommes ne parviennent pas à cohabiter avec ces animaux qui étaient là en premier, l’ONG a décidé de récompenser une photographie qui parle d’elle-même, intitulée « Hell is Here » (L’enfer est ici). La scène se déroule dans le district de Bankura, en Inde, plus précisément dans l’ouest du Bengale.
On peut y voir une maman éléphant et son éléphanteau en feu en train de fuir. Au loin, on aperçoit une foule qui s’éloigne en courant. On comprend rapidement que ce ne sont autre que les hommes qui ont jeté des objets en feu sur la maman et son petit, comme ça, gratuitement, alors qu’ils traversaient la route. Une scène qui n’est malheureusement pas rare dans le pays.
« En tête, les oreilles de la mère sont tournées vers l’avant comme si elle choisissait d’ignorer le groupe d’hommes moqueurs. Derrière elle, son éléphanteau crie de confusion et de peur alors que le feu lèche ses pattes », témoigne Biplab Hazra, le photographe. « Pour ces animaux intelligents, doux et sociaux, qui ont parcouru le continent pendant des siècles, l’enfer est ici et maintenant », poursuit-il.
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