Aussi appelé « boto », le dauphin rose vit dans les rivières de l’Amazonie, et notamment dans le lac Tarapoto, en Colombie. Et depuis peu, ce lac si particulier a fait son entrée dans la Convention de Ramsar, destinée à protéger les zones humides d’importance internationale. Une grande victoire pour la survie des dauphins roses.
Le dauphin rose, un animal bien mystérieux
Contrairement à ses cousins, le boto, qui mesure 2,80 mètres et peut peser jusqu’à 150 kilos, préfère vivre dans une eau douce, où la visibilité est quasi nulle. En réalité, la plupart des dauphins naissent gris et deviennent roses en prenant de l’âge. Selon les scientifiques, cette couleur apparaîtrait pour aider les dauphins à se confondre avec la boue rouge qui recouvre le fond des rivières, facilitant ainsi la chasse et leur permettant d’échapper plus facilement aux prédateurs.
Il y a 10 millions d’années, c’était la mer qui se trouvait à l’endroit où vit actuellement le dauphin rose, entre le Venezuela et la Colombie. Puis, les montagnes des Andes se sont érigées, fermant cette mer intérieure et faisant naître l’Amazone. Les ancêtres du dauphin rose, qui ne sont pas très différents du dauphin rose actuel, ont alors continué à vivre au même endroit et se sont peu à peu adaptés à l’eau douce.

Une espèce menacée
Depuis 2008, le dauphin rose est inscrit sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. En effet, cet animal doté d’une grande intelligence et très sociable est haï des pêcheurs. Ces derniers voient en lui un concurrent redoutable. Ils n’hésitent donc pas à le tuer afin d’en faire des appâts ou de revendre sa chair, qui posséderait soi-disant de nombreuses vertus, sur le marché noir. De plus, la déforestation modifie peu à peu le lieu de vie de ce cétacé.
Mais le récent classement du lac de Tarapoto en tant que zone protégée est une formidable avancée pour le dauphin rose et les autres animaux qui y vivent. En effet, ce lac est l’endroit favori des dauphins roses pour élever leurs petits. En le protégeant contre la surpêche notamment, l’avenir de cette espèce étonnante apparaît déjà plus optimiste.
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