Ils se nomment les Wallabies de Bennett et depuis les années 1970, ils vivent à l’état sauvage dans la forêt de Rambouillet, au sud-ouest de Paris. Ces kangourous de Tasmanie, devenus Français, font désormais partie du paysage.
Croiser un kangourou en liberté sur une route des Yvelines paraît légèrement insensé. C’est pourtant ce qui peut arriver si vous vous baladez aux alentours de la commune d’Émancé. Cette tranquille petite bourgade de la région parisienne a vu débarquer il y a presque 50 ans des kangourous échappés du zoo de Sauvage.
Une adaptation réussie
Ces drôles d’animaux n’ont eu aucun mal à se faire à leur nouvelle vie. Leur alimentation à base de glands, de feuillages, de branchages, de baies… leur a permis de trouver tout ce qu’il leur fallait dans la forêt, notamment un abri. Ils se sont alors reproduits et leur population augmente désormais doucement sans pour autant nuire à l’écosystème local. Le climat local est par ailleurs plutôt proche du climat du sud-est de l’Autralie, leur habitat d’origine.
Même les habitants des environs se sont habitués à leur présence et apprécient leur compagnie. Les kangourous, qui sont désormais plus d’une centaine, peuvent vivre jusqu’à 15 ans, ce qui laisse le temps aux hommes et aux animaux de faire encore plus ample connaissance.
De fréquents accidents
Il n’est pas rare que les kangourous se fassent percuter par une voiture. On estime qu’il y aurait au moins 20 individus mortellement fauchés chaque année. Ce genre d’accident survient plutôt la nuit ou aux heures les plus matinales, les kangourous dormant la journée.
Certains wallabies sont également victimes de leur méconnaissance de la ville. Il est déjà arrivé que certains riverains retrouvent un kangourou dans leur jardin ou alors mort dans leur piscine.
Peu farouches, ces magnifiques animaux sont également la cible des chasseurs, leurs seuls prédateurs, qui les « confondent » souvent avec des chevreuils. La chasse au kangourou n’est pas réglementée en France, car cet animal n’est classé dans aucune catégorie. Il ne fait donc pas partie des espèces chassables et un vide juridique subsiste autour de cet animal.
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