Une bonne nouvelle ne fait jamais de mal en ce qui concerne la protection des animaux. En effet, les deux sociétés islandaises qui s’occupent habituellement de la chasse à la baleine ont séché la saison de chasse. Que cache cette décision ? Comment cette pratique est-elle perçue en Islande ?
Aucune baleine chassée en 2019
Avec une culture très axée sur la pêche, l’Islande fait partie – avec le Japon notamment – de ces pays qui ne bannissent pas la pêche à la baleine. Au grand dam des associations et organisations protectrices des animaux. Mais peu à peu, il semblerait que le vent tourne favorablement.
Pour la première fois depuis 2002, aucune baleine n’a eu à mourir des mains de chasseurs islandais. Comme le résume si bien Joe Roman, chercheur américain spécialiste des baleines :
« Un des événements les plus importants de conservation de l’année dernière est quelque chose qui n’a pas eu lieu. »
Ce dernier a notamment passé une année en Islande pour étudier les baleines, et sensibiliser les populations locales au rôle plus qu’important de ces cétacés dans l’équilibre de la biodiversité marine. Et il est vrai que les mentalités changent, bon gré mal gré.
L’hostilité internationale face aux pays chasseurs de baleines
Ces dernières années, la pression médiatique autant que politique s’est faite de plus en plus forte envers les pays autorisant la chasse à la baleine – ou la commercialisation de leurs carcasses. Y voyant une attaque de leur identité, les Islandais se sont en effet longtemps offusqués du traitement qui leur était fait dans les médias.
En 2014, nombre de gouvernements européens refusent d’accueillir dans leurs ports des navires islandais transportant des baleines – ces derniers allant vers le Japon. Cette manière de s’opposer au commerce de la baleine autrement que par les textes de loi a eu un impact significatif sur le pays, qui révise peu à peu son jugement.
Baisse de l’offre… et de la demande
Aujourd’hui, un tiers des Islandais approuve la chasse à la baleine. Elle est aussi toujours au menu de quelques plats locaux, mais la demande se fait de plus en plus rare : les mentalités changent. En 2009 par exemple, 40 % des touristes qui venaient sur l’île mangeaient de la baleine… Contre 11 % en 2018. Un gros pas en avant qui prouve que la pédagogie est efficace.
Changer la formule pour prouver que les baleines sont plus « utiles » vivantes que mortes, c’est la solution qu’ont trouvé les scientifiques et protecteurs·rices des baleines. Notamment via le tourisme qui se développe énormément autour de ces animaux. Des sociétés proposent en effet d’aller observer des baleines dans leur élément naturel, et ce en les respectant au maximum pour ne pas les perturber.
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