Si vous faites partie de ces gens qui se soucient tellement du sort des animaux que cela prend une place considérable dans votre vie, sachez que cela peut avoir de lourdes conséquences sur votre santé mentale.
Connaissez-vous l’usure de compassion ?
Les actes de cruauté et d’injustice sur les animaux vous touchent au plus haut point ? Jusqu’à vous obséder parfois ? Vous êtes tellement concerné(e) par le sujet que vous allez jusqu’à vous mettre à la place des animaux et à en souffrir réellement ? Vous faites preuve d’une trop grande empathie. Et cela finit par saper votre résistance émotionnelle à petit feu : c’est l’usure de compassion.
Aussi appelé stress traumatique secondaire, l’usure de compassion est un syndrome courant. Notamment dans les domaines du social, de la santé et chez ceux qui travaillent au contact des animaux. C’est le cas des vétérinaires, des bénévoles dans les refuges ou des salariés des associations de défense des animaux. Une personne atteinte d’usure de compassion ne peut pas supporter de voir un animal souffrir. Être mise face à un animal tué, abandonné ou blessé provoque en elle une douleur intérieure qui grandit jusqu’à devenir un véritable supplice.

Selon Elizabeth Strand, directrice et fondatrice du programme de travail social vétérinaire de l’Université du Tennessee : « L’un des signes caractéristiques de l’usure de compassion est que vous ne pouvez pas échapper aux choses auxquelles vous avez assisté, et que votre vision du monde est changée à tout jamais ».
Ne pas se laisser envahir
Faire preuve d’empathie lorsque l’on travaille avec les animaux est essentiel. Néanmoins, il faut savoir se prémunir contre cette maladie qu’est l’usure de compassion. Sinon, le risque d’accumuler les peines jusqu’au point de rupture est grand. La preuve, aux États-Unis, un vétérinaire sur six aurait déjà pensé au suicide. Il est donc nécessaire de savoir prendre du recul en acceptant le cycle de la vie.
Les animaux aussi ont des accidents, sont persécutés, sont victimes d’actes de malveillance et meurent. Et, même s’il est essentiel de se battre pour un monde plus juste, mieux vaut ne pas accumuler toutes les émotions ressenties. Au contraire, il est nécessaire de les extérioriser en en parlant et en pratiquant d’autres activités dans lesquelles on se sent bien.
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