Dans le XVe arrondissement de Paris, un tigre échappé d’un cirque a été froidement abattu au fusil à pompe par ses dresseurs. Depuis lors, des questions se posent : pourquoi n’a-t-il pas été endormi au lieu d’être tué ? Comment a-t-il pu s’échapper ? Et surtout, doit-on vraiment continuer à autoriser la détention d’animaux sauvages dans les cirques, simplement pour divertir les spectateurs ?
Un tigre dans la ville
C’est en fin d’après-midi, le vendredi 24 novembre dernier, qu’une femelle tigre de presque deux ans et de plus de 200 kilos a réussi à s’échapper du cirque où elle était détenu. En effet, situé dans le sud-ouest de Paris, le cirque Bormann Moreno avait prévu d’ouvrir ses portes au public le 3 décembre.
Ainsi, à 18 h, prévenue de la présence de l’animal dans le quartier, la RATP a décidé de suspendre le trafic de sa ligne de tramway T3a. L’objectif ? Éviter tout incident. De plus, les pompiers ont également été mobilisés pour retrouver le fauve errant dans les rues de la capitale.
Abattu de trois balles dans le corps
Les propriétaires de la tigresse, baptisée Melvy, ont été les premiers à la localiser, malheureusement pour elle. En effet, au lieu d’utiliser des sédatifs pour endormir le félin et le capturer, ses dresseurs ont préféré utiliser un fusil à pompe. Sans hésiter, ils ont tué l’animal de trois balles dans le corps.
« Le propriétaire était sous le choc. Lorsque nous sommes arrivés, le tigre était déjà mort », a précisé le porte-parole des pompiers. « L’animal a été abattu dans une allée, il n’était pas en pleine rue, il n’y avait pas de passants ».
Une enquête ayant été ouverte sur les circonstances de la fuite et de la mort de l’animal, le corps de ce dernier devra faire l’objet d’une autopsie. Par ailleurs, le propriétaire du tigre a été placé en garde à vue.
Les associations montent au créneau
En apprenant ce qui s’est déroulé à Paris, les associations de défense des animaux sont montées au créneau. En effet, elles ont tenté une nouvelle fois de tirer la sonnette d’alarme sur le sort de ces animaux sauvages réduits à l’esclavage dans les cirques.
Ainsi, la SPA, l’association One Voice, L214 ou encore la fondation Brigitte Bardot ont toutes réagi. Elles demandent l’interdiction de la présence de ces animaux dans les cirques.
Pour rappel, de nombreux pays européens et de nombreuses villes françaises se sont déjà positionnés sur le sujet en interdisant purement et simplement l’installation de cirques présentant des numéros avec des animaux sur leur territoire. À quand le tour de Paris ?
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