Vous ne le saviez peut-être pas, mais les poules élevées pour produire des œufs sont tuées dès qu’elles atteignent l’âge de 18 mois. La raison ? Elles pondent moins vite une fois les 1 an et demi passés. Pourtant, une poule peut vivre jusqu’à 10 ans… Pour remédier à cette cruelle injustice, qui fait plus de 100 millions de victimes chaque année en France, deux entrepreneurs ont créé un refuge pour ces poules pondeuses afin de leur offrir la chance unique de continuer à vivre.
Un engagement pour le bien-être animal
Révoltés par cette pratique barbare qui consiste, y compris dans les élevages bio, à envoyer systématiquement à l’abattoir les poules de plus de 18 mois pour une question de rentabilité, deux jeunes entrepreneurs sensibilisés à la cause animale ont eu l’idée de créer un refuge pour poules pondeuses.
Ainsi, grâce à des partenariats avec les éleveurs, les poules sont envoyées à la ferme de 16 hectares du Limousin où s’est installée l’entreprise « Poulehouse », créée en février 2017 par Fabien Sauleman et Sébastien Neusch. Et depuis le 5 septembre 2017, les œufs issus de cette « maison de retraite » pour poules sont commercialisés dans les magasins Biocoop. Et depuis peu dans de nombreuses enseignes, dont Franprix et Naturalia.
Des œufs chers mais créés sans souffrance
Poulehouse possède un slogan qui est pour le moins explicite : « l’œuf qui ne tue pas la poule ». Cette jeune entreprise a avant tout pour objectif de proposer aux consommateurs un nouveau mode de consommation. En effet, en achetant des œufs Poulehouse, le consommateur aura la garantie que les poules qui les ont pondus ne souffriront pas. Et qu’elles ne seront pas tuées simplement parce qu’elles sont considérées comme trop vieilles et pas assez productives alors qu’elles sont encore en pleine santé et ont une longue vie devant elles.
Mais le choix éthique a un coût. Un œuf provenant de chez Poulehouse coûte 1 euro, ce qui revient à 6 euros la boîte de 6 œufs. Soit le double des autres marques ! « C’est le juste prix pour financer toute l’existence des poules dans des conditions éthiques, pour l’animal et l’éleveur. En les prenant au début du cycle, on engrange des financements pour le moment où elles pondront moins », justifie Fabien Sauleman.
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