Les chiens et chats errants sont légion dans les villes de Russie. Or, le plus grand pays du monde a pour mission d’organiser la prochaine Coupe du monde de football qui se déroulera du 14 juin au 15 juillet prochain. Sous couvert de vouloir protéger les futurs supporters de ces animaux (de quoi exactement ? On se le demande !), un massacre de grande envergure a été lancé en septembre dernier.
Des rafles d’animaux
Dans toutes les villes du pays, les chiens et chats de la rue disparaissent petit à petit. Et pour cause, des camionnettes ont pris pour habitude de débarquer dans les lieux où ces bêtes avaient trouvé refuge. Ainsi, elles se rendent dans les chantiers ou encore les usines pour les abattre. Puis, elles transportent leurs cadavres jusqu’à un lieu d’incinération. En réalité, l’objectif est de les faire disparaître de la surface de la Terre.
Pour le gouvernement, le malheur de ces animaux errants représente une pollution visuelle inacceptable pour l’image du pays. En effet, ce dernier se doit d’être irréprochable lors de la Coupe du monde de football.
« L’abattage de chaque chien coûte entre 6 et 9 mille roubles [entre 85 et 130 euros]. Avec cet argent, on pourrait aisément financer la capture, la vaccination, la stérilisation et le maintien de ces animaux dans des refuges », a affirmé Vladimir Bourmatov, président de la Commission parlementaire pour l’écologie et la protection de la nature. « C’est une question de réputation pour notre pays. Nous ne sommes pas des barbares pour abattre en masse des animaux dans la rue, jeter leurs cadavres ensanglantés dans des camionnettes et les trimbaler à travers la ville ».
Les internautes en colère
Indignés par cette insupportable cruauté, les internautes ont créé une page Facebook, Bloody Fifa 2018. En effet, ils veulent dénoncer ces pratiques sanglantes. Mais aussi appeler au boycott de la compétition.
« En 2018, onze villes de Russie vont être noyées dans le sang des animaux errants. Pourquoi les éradiquer TOUS ? Simplement parce que les autorités locales et les services techniques des villes […] sont persuadés que ces animaux vont indisposer les sportifs et les supporters, que ces animaux sapent “l’attractivité touristique” des villes. Ils rêvent d’un monde en plastique sans feuilles mortes, sans herbes folles sur les pelouses, un monde sans animaux ni oiseaux. Pour eux, les animaux ne méritent pas de vivre ! », écrit le collectif.
Par ailleurs, la FIFA a été informée du phénomène. Mais elle n’a pas daigné apporter son aide à ces animaux, se jugeant trop « débordée » pour le moment.
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