Considéré comme l’un des animaux les plus lents du monde, le paresseux est également célèbre pour son légendaire sourire qu’il arbore en toute circonstance. Pourtant, cet animal inoffensif n’a vraiment pas de quoi être heureux car il est désormais menacé par la déforestation. Mais six espèces de paresseux subsistent toujours, qui se déclinent en deux variétés : les paresseux à trois griffes (Bradypodidae) et les paresseux à deux griffes (Megalonychidae). Voici donc quelques faits intéressants à connaître sur cet animal solitaire qui peut dormir jusqu’à 10 heures par jour et vivre jusqu’à 20 ans.
1. Il vit dans les arbres
Mammifère arboricole, le paresseux passe tout son temps dans la canopée des forêts tropicales ou de montagnes. Il peut même vivre jusqu’à 2 400 mètres d’altitude mais se rencontre uniquement en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
S’il vit dans les hauteurs de la forêt, c’est avant tout parce qu’il recherche la chaleur du soleil, chaleur qui lui est essentielle pour maintenir sa température corporelle. En effet, le paresseux n’est doté que d’un tout petit cœur qui rend son métabolisme particulièrement lent. Il est donc totalement incapable de s’autoréguler, le soleil lui étant indispensable pour rester en vie.
Ainsi, il se déplace de branche en branche, presque toujours accroché la tête en bas grâce aux longues griffes qu’il possède (jusqu’à 10 centimètres tout de même !) et qui lui servent de solides crochets. Ce sont d’ailleurs ces griffes qui rendent la marche au sol particulièrement difficile.
2. Ses ancêtres étaient des géants
Les paresseux vivant actuellement ne sont guère plus gros qu’un chien de taille moyenne. En effet, ils mesurent rarement plus de 75 centimètres de long et ne pèsent pas plus de 10 kilos.
Pourtant, il y a 10 000 ans vivaient en Amérique du Nord des paresseux qui faisaient la taille d’un éléphant. En effet, ces paresseux géants, qui se déplaçaient au sol, mesuraient généralement pas moins de 3 mètres de long pour un poids de 300 kilos. Mais une espèce, Megatherium americanum, était encore plus gigantesque avec une taille de 6 mètres de long et un poids de près de 3 tonnes.
Ainsi, au vu de leur grande taille, les ancêtres du paresseux ne devaient pas non plus être très rapides. Mais ce n’est rien en comparaison aux paresseux actuels. En effet, ils sont tellement lents qu’ils mettent en moyenne 1 minute pour gravir 2 mètres… En revanche, ce sont d’excellents nageurs, ce qui est essentiel lorsque l’on vit dans une région soumise aux inondations saisonnières.
3. Il peut être recouvert d’algues
Le paresseux possède un pelage plutôt rêche, dont la couleur varie du brun au beige. Mais, sur certaines espèces, on peut parfois y distinguer des nuances de vert. Il ne s’agit pas d’un pigment naturel mais bien du résultat du développement d’algues vertes. En effet, le paresseux se déplace tellement lentement que les algues ont le temps de se développer sur sa fourrure.
Alors certes, ce n’est peut-être pas très « hygiénique » d’avoir des colonies d’algues sur le corps, mais cela permet au paresseux de se camoufler plus facilement dans la forêt. Mais le plus fou, c’est que le paresseux n’abrite pas seulement des algues dans sa toison, mais également des acariens et des insectes !
4. Il ne boit jamais
Le paresseux a la particularité de ne jamais boire d’eau. En effet, son régime alimentaire étant essentiellement constitué de végétaux (feuilles, fleurs…) et de fruits, il trouve toute l’eau dont il a besoin pour vivre dans sa nourriture.
C’est d’ailleurs le fait de ne manger presque que des feuilles qui peut expliquer que le paresseux soit une créature aussi lente. En effet, les feuilles sont très peu caloriques, le paresseux doit donc économiser son énergie. Cependant, les paresseux à deux doigts peuvent également se nourrir d’insectes et même de petits lézards.
Par ailleurs, sa digestion est particulièrement lente (il peut mettre 1 mois pour digérer un seul repas), ce qui est un véritable atout pour le paresseux. En effet, il est ainsi tenu de ne descendre au sol qu’une à deux fois par semaine pour faire ses besoins. Car, rappelez-vous, à cause de sa difficulté à se mouvoir, le paresseux est à la merci de ses prédateurs tels que le jaguar, le puma ou l’ocelot lorsqu’il est à terre. En revanche, lorsqu’il est dans les arbres, seul l’aigle harpie est la menace pour lui.
5. Il peut être agressif
On pourrait penser que le paresseux ne s’énerve jamais, mais en réalité il peut tout à fait faire preuve d’agressivité, en particulier lorsqu’il s’agit de sa reproduction. En effet, lors du rituel d’accouplement, les paresseux mâles se battent violemment entre eux sous les yeux de la femelle jusqu’à ce que cette dernière émette un cri indiquant le grand vainqueur, c’est-à-dire celui qu’elle considère comme le meilleur partenaire.
La femelle et le mâle qu’elle a choisi s’enlacent ensuite en haut d’un arbre pendant deux jours entiers. S’ensuit une période de gestation de 6 mois puis la naissance d’un seul petit.
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