L’adage stipulant qu’à toute chose malheur est bon prend actuellement tout son sens. Une majeure partie du monde fait actuellement face au coronavirus Covid-19, maladie associée au commerce illégal d’espèces sauvages et protégées en Chine. Face à l’ampleur de la pandémie, les gouvernements d’autres pays réagissent en prenant des mesures adéquates.
Le Vietnam revoit sa législation
Considérer que le commerce tendancieux d’animaux ne concerne que la Chine revient à se voiler la face. De nombreux autres pays sont concernés par ce type d’exaction, chacun à des échelles différentes. Et il s’avère qu’au Vietnam, le commerce d’espèces sauvages est relativement répandu, au point d’avoir pignon sur rue dans certains endroits.
Après la Chine, qui a interdit le commerce et la consommation d’espèces sauvages ces dernières semaines, le gouvernement vietnamien s’empare à son tour du sujet. Le 6 mars dernier, Nguyen Xuan Phuc – le Premier ministre – a chargé les employé·e·s du ministère de l’Agriculture de travailler sur les directives nécessaires pour stopper ce type de commerce. Ils ont jusqu’au 1er avril pour légiférer sur le sujet.
Vers une interdiction totale ?
Cette décision fait suite à une demande issue de diverses organisations de protection des animaux et de la biodiversité. Celles-ci on en effet pressé le gouvernement à réagir, notamment au vu des conséquences désastreuses de la propagation du coronavirus, qui pour rappel est pour le moment associée au trafic de pangolin – bien que de manière incertaine.
Ce qui est sûr en revanche, c’est que l’arrêt de ce type de commerce ne peut qu’être bénéfique aux animaux. Les conséquences directes pourraient être nombreuses et sans précédent dans ce pays : fermeture des lieux de vente concernés, interdiction de la vente en ligne… Mais surtout fermeture des fermes d’élevage, qui font vivre beaucoup de personnes.
Les effets pervers à craindre
Si toutes ces directives visent à supprimer ce commerce pour l’instant légal, on peut en revanche craindre une explosion du marché noir – qui, on s’en doute, existe déjà dans le pays. D’une part parce que ce commerce fait pour le moment vivre de nombreuses personnes qui n’auront d’autre choix que de s’adapter ou de passer dans l’illégalité.
D’autre part en raison du fait que les mentalités peuvent mettre du temps à évoluer et à s’adapter à ces nouvelles règles. En revanche, on ne peut que souligner la réactivité du gouvernement vietnamien. Et déplorer le fait qu’il ait fallu une pandémie pour en arriver là. Rendez-vous est pris le 1er avril pour connaître les décisions du ministère de l’Agriculture.
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