Après avoir paralysé la Chine, l’épidémie de coronavirus, désormais qualifiée de pandémie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), se répand dans le reste du monde, et notamment en Europe. Le virus, baptisé SARS-CoV-2, semble apprécier tout particulièrement l’organisme humain, dans lequel il se développe avec une facilité déconcertante. Mais qu’en est-il des animaux, et notamment des animaux domestiques comme les chiens et les chats ? Peuvent-ils eux aussi tomber malades ? Voire même transmettre le virus aux humains ? Réponses !
Un chien testé positif au coronavirus : le début d’une psychose
Tout est parti de là. En effet, depuis plusieurs semaines, nous sommes nombreux à nous demander si nos animaux de compagnie sont eux aussi concernés par ce nouveau coronavirus d’ores et déjà à l’origine de plus de 4 000 décès dans le monde.
La raison ? Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, un chien a été testé positif au coronavirus à Hong Kong le 28 février dernier. En effet, le virus a été retrouvé en petite quantité dans ses cavités nasales et orales.
D’après le gouvernement hongkongais, le chien, un Loulou de Poméranie, appartient à une personne qui était alors infectée par le coronavirus. Placé en quarantaine, l’animal ne présentait toutefois aucun symptôme de la maladie.
Les animaux non touchés par le coronavirus
En réalité, malgré le cas isolé de ce chien, il semble que les animaux ne soient pas concernés par ce nouveau coronavirus. En effet, comme l’affirme l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), « il n’existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2 ».
Mais alors comment expliquer que ce chien ait été testé positif ? Toujours d’après l’Anses, il est en fait possible que le virus ait atteint les muqueuses humides (nez et bouche) de l’animal après que ce dernier ait été au contact de sa propriétaire infectée. En effet, il suffit que celle-ci ait éternué ou toussé à proximité de son chien pour que des gouttelettes porteuses du virus viennent se loger dans les cavités nasales de l’animal. De même, il est tout à fait possible que le chien ait léché sa propriétaire.
Dans tous les cas, « la détection du génome [du virus, N.D.L.R.] n’est pas une preuve suffisante pour conclure à une infection de l’animal », précise l’Anses. En somme, ce n’est pas parce que le virus a été retrouvé sur ce chien qu’il s’y est développé. D’autant que, lors des prélèvements suivants, au cours des premiers jours qui ont suivi la mise en quarantaine du chien, la présence du virus s’est révélée de plus en plus faible.
Vous l’aurez compris, il n’y a donc absolument pas lieu de paniquer : les chiens, chats et autres animaux ne peuvent, a priori, pas attraper le coronavirus. Et encore moins le transmettre. Lors de l’épidémie de SRAS en 2003, aucun cas de transmission entre un animal et un humain n’avait d’ailleurs été rapporté. Or, le coronavirus actuellement à l’oeuvre dans le monde présente de nombreuses similitudes avec le SRAS.
La transmission peut-elle se faire via les aliments ?
Une autre source d’inquiétude concerne les animaux d’élevage, et plus particulièrement les aliments qui en découlent. Mais là encore, l’Anses se montre rassurante : « la contamination d’un animal étant peu probable, la possibilité de transmission directe du virus par un aliment issu d’un animal contaminé a été exclue par les experts ».
En revanche, l’Anses n’exclut pas qu’un aliment soit infecté s’il est préparé par une personne malade : « une personne infectée peut contaminer les aliments en les préparant ou en les manipulant avec des mains souillées, ou en les exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d’éternuements ».
Ainsi, l’Anses recommande de toujours bien faire cuire les aliments et de se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon.
Vous avez aimé cet article ? Vous aimerez aussi :
-
Chine : les animaux de compagnie, victimes collatérales du coronavirus
-
Coronavirus chinois : le trafic d’animaux sauvages en cause ?
-
La Chine interdit (enfin) le commerce et la consommation d’animaux sauvages !