Coronavirus chinois : le trafic d’animaux sauvages en cause ?

serpent
Crédits : Vu Vu / iStock

Le drame humain qui est en train de se dĂ©rouler en Chine et dans d’autres pays du monde n’en finit pas d’inquiĂ©ter. Afin de pouvoir crĂ©er un vaccin contre ce virus, il convient d’en trouver l’origine. Et au vu des premiĂšres conclusions apportĂ©es par les spĂ©cialistes, il semblerait que le laxisme des autoritĂ©s chinoises en matiĂšre de trafic d’animaux sauvages soit Ă  blĂąmer.

La Chine, championne du trafic d’animaux

Le trafic d’animaux sauvages a beau ĂȘtre rĂ©glementĂ© en Chine, il n’en reste pas moins que les autoritĂ©s se montrent plus que laxistes en la matiĂšre. Bien souvent, des « denrĂ©es » telles que des cornes de rhinocĂ©ros, des os de tigre et bien d’autres transitent vers des marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s dans la vente de remĂšdes traditionnels de la mĂ©decine chinoise.

Et c’est justement un marchĂ© – alimentaire cette fois – qui serait l’épicentre de l’épidĂ©mie de coronavirus qui sĂ©vit actuellement. En cause ? La prĂ©sence d’espĂšces sauvages. Avant l’interdiction de la vente de tels animaux dimanche dernier (dans tout le pays), on y vendait des rats, de la salamandre, du crocodile, du renard, du serpent et de la chauve-souris.

Aux origines de cette maladie

Ce sont ces deux derniĂšres espĂšces qui attirent l’attention de celles et ceux qui s’attellent Ă  remonter l’origine de la maladie. Selon les derniĂšres nouvelles communiquĂ©es par la Chine, cette derniĂšre se trouverait chez le serpent. Mais des chercheurs brĂ©siliens en doutent, arguant qu’il n’y a eu aucune preuve de contamination chez un serpent. Les recherches se poursuivent donc.

chauve-souris
Crédits : iStock / Artsiom Malashenko

En attendant, il semblerait que la propagation de cette maladie ait amenĂ© une vraie remise en question concernant la vente d’espĂšces sauvages. De nombreux spĂ©cialistes demandent plus de restrictions et de contrĂŽles sur les marchĂ©s comme celui de Wuhan. Le but est d’éviter de retrouver des espĂšces protĂ©gĂ©es dans les marchĂ©s.

Remettre en question les habitudes 

Cela pourrait en effet largement minimiser les risques de contagion de l’animal vers l’Homme. Qui plus est, si la dĂ©gustation d’espĂšces sauvages fait partie des traditions en Chine, la nouvelle gĂ©nĂ©ration tend Ă  critiquer plus facilement cette pratique. Des sauvetages de chiens destinĂ©s Ă  l’abattoir sont Ă©galement organisĂ©s dans les grandes villes.

Sans perdre de vue la prioritĂ© que constitue le fait de soigner les malades ayant contractĂ© le coronavirus, la Chine doit aussi revoir la maniĂšre dont elle gĂšre les trafics d’animaux sauvages. Comme le rappelle Christian Walzer, Ă  la tĂȘte du pĂŽle santĂ© de l’association amĂ©ricaine Wildlife Conservation Society :

« Si ces marchĂ©s perdurent, et que la consommation illĂ©gale et non rĂ©glementĂ©e d’espĂšces sauvages persiste, le public continuera de faire face Ă  des risques accrus d’émergence de nouveaux virus, potentiellement plus mortels […]. »

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Écrit par Marine, journaliste animaliùre

La richesse du monde animalier est telle qu'il y a de quoi s'inspirer au quotidien ! Sensible à la préservation de la biodiversité, je m'intéresse également de prÚs aux actualités dans ce domaine. C'est donc un plaisir de partager avec vous de jolies histoires, de faire découvrir des espÚces peu connues ou encore de distiller quelques astuces.