Le drame humain qui est en train de se dérouler en Chine et dans d’autres pays du monde n’en finit pas d’inquiéter. Afin de pouvoir créer un vaccin contre ce virus, il convient d’en trouver l’origine. Et au vu des premières conclusions apportées par les spécialistes, il semblerait que le laxisme des autorités chinoises en matière de trafic d’animaux sauvages soit à blâmer.
La Chine, championne du trafic d’animaux
Le trafic d’animaux sauvages a beau être réglementé en Chine, il n’en reste pas moins que les autorités se montrent plus que laxistes en la matière. Bien souvent, des « denrées » telles que des cornes de rhinocéros, des os de tigre et bien d’autres transitent vers des marchés spécialisés dans la vente de remèdes traditionnels de la médecine chinoise.
Et c’est justement un marché – alimentaire cette fois – qui serait l’épicentre de l’épidémie de coronavirus qui sévit actuellement. En cause ? La présence d’espèces sauvages. Avant l’interdiction de la vente de tels animaux dimanche dernier (dans tout le pays), on y vendait des rats, de la salamandre, du crocodile, du renard, du serpent et de la chauve-souris.
Aux origines de cette maladie
Ce sont ces deux dernières espèces qui attirent l’attention de celles et ceux qui s’attellent à remonter l’origine de la maladie. Selon les dernières nouvelles communiquées par la Chine, cette dernière se trouverait chez le serpent. Mais des chercheurs brésiliens en doutent, arguant qu’il n’y a eu aucune preuve de contamination chez un serpent. Les recherches se poursuivent donc.
En attendant, il semblerait que la propagation de cette maladie ait amené une vraie remise en question concernant la vente d’espèces sauvages. De nombreux spécialistes demandent plus de restrictions et de contrôles sur les marchés comme celui de Wuhan. Le but est d’éviter de retrouver des espèces protégées dans les marchés.
Remettre en question les habitudes
Cela pourrait en effet largement minimiser les risques de contagion de l’animal vers l’Homme. Qui plus est, si la dégustation d’espèces sauvages fait partie des traditions en Chine, la nouvelle génération tend à critiquer plus facilement cette pratique. Des sauvetages de chiens destinés à l’abattoir sont également organisés dans les grandes villes.
Sans perdre de vue la priorité que constitue le fait de soigner les malades ayant contracté le coronavirus, la Chine doit aussi revoir la manière dont elle gère les trafics d’animaux sauvages. Comme le rappelle Christian Walzer, à la tête du pôle santé de l’association américaine Wildlife Conservation Society :
« Si ces marchés perdurent, et que la consommation illégale et non réglementée d’espèces sauvages persiste, le public continuera de faire face à des risques accrus d’émergence de nouveaux virus, potentiellement plus mortels […]. »
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