Depuis la fin du mois de décembre 2019, les pays de l’est de l’Afrique sont littéralement submergés par les criquets pèlerins. Menaçant les récoltes, et par extension la survie de millions de personnes, la FAO a tiré la sonnette d’alarme pour venir en aide aux pays sinistrés. Comment expliquer cette invasion ?
Un essaim de la taille du Luxembourg
Difficile d’imaginer que ces insectes puissent êtres responsables d’autant de ravages. Et pourtant, c’est bien ce qu’il est en train de se passer dans des pays tels que le Kenya, l’Éthiopie, l’Érythrée et la Somalie. Ceux-ci sont actuellement confrontés à de véritables nuages de criquets qui viennent détruire les récoltes. Un essaim peut compter environ 200 milliards de criquets !
Voici quelques chiffres pour mieux comprendre l’ampleur du problème. Les criquets peuvent parcourir jusqu’à 150 km par jour quand ils sont aidés par les vents, et engloutissent en une journée jusqu’à 400 000 tonnes de nourriture, laissant à peine quelques miettes aux habitants. Une telle quantité permettrait en effet de nourrir 35 000 personnes.
Le plus dangereux des criquets
Perdre autant de ressources alimentaires dans des pays déjà fragiles à ce propos n’est pas de très bon augure. La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a donc tiré la sonnette d’alarme. Elle a aussi affirmé qu’il s’agit de la pire invasion de ce type depuis 25 ans. Le criquet pèlerin, surtout en essaim, est considéré comme le plus dangereux de son espèce.
En vérité, il ne faut pas chercher loin pour trouver le coupable de cette situation : le réchauffement climatique. Entre sécheresse et inondations, les extrêmes météorologiques ont permis aux criquets de se reproduire et d’augmenter leurs effectifs. Si rien n’est fait, leur nombre pourrait « être multiplié par 500 d’ici le mois de juin », selon la FAO.
Quelles solutions ?
Pour enrayer l’expansion de ces essaims, cette dernière a donc fait appel à la générosité internationale. Des fonds ont déjà été débloqués pour faire face à cette situation, mais il manque de l’argent pour soutenir les opérations – notamment aériennes – visant à détruire ces essaims.
À événement exceptionnel, moyens exceptionnels : les pesticides constituent en effet le seul moyen de faire face à ces criquets pèlerins. Les autorités assurent néanmoins que tout est mis en œuvre pour éviter un impact négatif sur les populations humaines et les insectes pollinisateurs.
Les pays alentours sont en effet eux aussi menacés, et la sécurité alimentaire de la région tout entière pourrait s’en trouver très gravement impactée. D’où l’urgence qu’il y a à mettre fin à cette invasion de criquets pèlerins.
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