La mante religieuse est un insecte volant à la sinistre réputation. En effet, elle serait cannibale et pas avec n’importe qui… Avec son propre « mari » ! Mais pourquoi cet animal, qui se nourrit ordinairement d’autres insectes vivants (criquets, sauterelles, abeilles, papillons voire même petits oiseaux…), mange-t-il son partenaire après s’être accouplé ?
Un appétit vorace
La mante religieuse, qui est présente en Afrique, sur le bassin méditerranéen, en Asie et en Amérique du Nord, est connue pour son appétit d’ogre. Elle est capable de manger des animaux aussi gros qu’elle. Son surnom ? Le « tigre de l’herbe ». De quoi en faire frémir plus d’un…
Sa technique de chasse est simple : elle se camoufle sur une plante grâce à sa couleur verte et attend que des proies passent devant elle. Elle les attrape alors avec ses pattes avant dotées de piques et commence par dévorer leur cerveau puis la quasi-totalité de leur corps. Radical.
Cannibale, oui, mais pourquoi ?
D’août à octobre, la mante religieuse s’accouple. Pour cela, elle part à la recherche d’un partenaire mâle qui pourra assurer sa descendance. Or, il peut arriver (mais ce n’est pas systématique !) que cette dernière mange le mâle qu’elle aura trouvé pendant ou après l’accouplement.
Le plus étrange, c’est que lorsqu’elle commence par dévorer sa tête, le corps du mâle continue à copuler et à donner ses spermatozoïdes. Charmant.
La raison est simple : si la nourriture se fait rare (en gros, si elle a faim !), la mante religieuse s’assure d’emmagasiner assez de protéines pour que ses futurs œufs puissent survivre. Et le mâle étant plus petit que la femelle, c’est tellement tentant… Mais il peut également arriver que deux femelles se dévorent entre elles lors d’une bagarre par exemple.