Vous êtes un adepte de charcuterie, de jus de fruits, de sodas ou encore de rouges à lèvres ? Alors vous serez peut-être surpris d’apprendre que ce que vous consommez ou ce que vous mettez sur votre peau contient… des insectes broyés, et plus particulièrement des cochenilles ! Explications.
Un colorant rouge présent partout
Appelé rouge carmin, rouge cochenille, ou encore E120, ce colorant, qui donne une magnifique couleur rouge aux produits alimentaires ou cosmétiques dans lesquels il est utilisé, n’est autre qu’un concentré de cochenilles écrasées.
Les cochenilles, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’insectes proches des pucerons qui n’ont pas d’ailes et qui vivent sur une certaine espèce de cactus, les Opuntia, dont ils se nourrissent de la sève.
Les cochenilles ont un corps rouge, mais cette teinte est cachée par une cire blanche qu’elles produisent et qui les recouvrent, leur donnant cet aspect farineux. Elles sont présentes uniquement au Pérou, au Mexique et aux îles Canaries.

Mais qu’est-ce que ces insectes peuvent avoir de si intéressant, me direz-vous ? Eh bien, ils produisent de l’acide carminique, qui permet de colorer d’un magnifique rouge vif produits alimentaires et cosmétiques. Rassurez-vous, il ne s’agit pas de sang, mais d’une substance nécessaire à l’animal pour se protéger des prédateurs. À noter qu’on ne retrouve l’acide carminique que dans le corps et les oeufs des femelles.
Ce colorant est utilisé dans les saucissons, les viandes, les sirops, les gâteaux, les yaourts, les confitures, les sauces tomates… Bref, tout ce qui semble être trop rouge, rose ou violet pour être naturel. On le retrouve également dans les shampoings, les savons, les vernis à ongles, les rouges à lèvres… Mais aussi dans les peintures, les vêtements, les tapis… En somme, le rouge cochenille est partout !
Bon à savoir : si vous ne voulez pas manger de cochenilles, tournez-vous vers des produits bio ! En effet, le E120 est exclu de la filière bio.
Comment est fabriqué le rouge cochenille ?
Là où ça devient vraiment intéressant, c’est lorsque l’on s’intéresse au procédé de fabrication de cet additif alimentaire. Vous vous en doutez, pour extraire l’acide carminique, il faut tuer les cochenilles.
Avant cela, il est bien entendu nécessaire de les récolter sur les cactus sur lesquels elles vivent. Il existe donc des élevages de cochenilles un peu partout dans le monde, notamment en Amérique du Sud, en Espagne ou encore en Afrique du Nord.
Une fois récoltées, les cochenilles sont séchées au soleil puis broyées. Dans tous les cas, elles finissent leurs jours à peu près de cette façon :
Même si, jusqu’à preuve du contraire, les insectes sont des animaux vivants, le marché de la cochenille tend à se développer. La raison ? La forte demande des consommateurs de bénéficier de produits plus « naturels ».
Le seul hic, c’est que la plupart de ces mêmes consommateurs ne savent pas ce qui se trouve réellement dans leurs produits. Et les fabricants n’hésitent pas à en jouer en donnant des appellations diverses et variées mais peu explicites à ces ingrédients d’origine animale.
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