Depuis l’instauration du confinement le 17 mars dernier, tous les refuges SPA ont été fermés au public. L’objectif d’une telle mesure ? Limiter la propagation du coronavirus dans les lieux qui accueillent du public. Résultat, les adoptions sont désormais impossibles. Mais ça pourrait bientôt changer…
Bonne nouvelle : la vague d’abandons n’a pas eu lieu
Avant toute chose, il est important de noter que la crainte d’une vague d’abandons d’animaux après l’annonce du confinement n’a pas eu lieu. Cette peur, finalement non fondée, avait été largement relayée par la SPA et les médias.
En effet, l’association de protection des animaux craignait que les propriétaires n’abandonnent leurs chiens et leurs chats, par peur qu’ils leur transmettent le virus. Mais, en réalité, il semble que les gens n’aient pas paniqué. Et ce grâce notamment aux nombreuses publications visant à faire entendre à la population que les animaux n’étaient pas vecteurs du virus. Et pour cause, la transmission n’est possible que d’humain à humain. Il ne sert donc à rien d’abandonner son animal.
Par ailleurs, le confinement a probablement permis de faire prendre conscience à certains propriétaires des bienfaits apportés par leurs boules de poils. En effet, durant cette période, avoir un chien est un véritable avantage, puisqu’il est permis de le promener et donc, par la même occasion, d’en profiter pour prendre l’air. Sans compter toute la bonne humeur qu’il apporte au sein du foyer en cette période anxiogène.
Quant aux chats, leur présence apporte réconfort et même parfois lien social. Bref, avoir un animal devient ainsi un véritable atout lorsque l’on est obligé de rester chez soi toute la journée.
La SPA arrive bientôt à saturation
La SPA n’enregistre pas une hausse des abandons, toutefois cela ne signifie pas qu’il n’y a plus d’abandons du tout. En effet, l’association continue de recueillir des animaux abandonnés.
« On s’attendait à une situation cataclysmique mais elle n’a pas eu lieu. On est stable sur le nombre d’abandons des entrées de fourrières », a confié à l’AFP Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA. « La difficulté, c’est que l’on continue de recevoir des chiens et des chats des fourrières, principale source d’arrivée d’animaux, mais comme on n’a pas d’adoptions nos refuges se remplissent », ajoute-t-il.
En effet, confinement oblige, il est impossible pour les adoptants de se déplacer jusqu’aux refuges pour y adopter un animal. De fait, sans départs d’animaux mais avec toujours de nouvelles arrivées, les refuges vont bientôt arriver à saturation.
Pour désengorger les refuges, la SPA a donc demandé une dérogation pour pouvoir autoriser à nouveau les adoptions. Afin de limiter au maximum les contacts, l’adoptant devra choisir au préalable l’animal qui l’intéresse sur le site internet du refuge. Ensuite, il pourra venir le rencontrer, mais uniquement sur rendez-vous. De cette façon, les adoptants ne se croiseront pas.
« On est déjà à saturation, on va pouvoir, si les préfets nous accordent cette autorisation, faire quelques adoptions, sinon la situation va être difficile à assurer dans la durée ! », conclut Jacques-Charles Fombonne.
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