C’est une des conséquences les plus regrettables du dérèglement climatique. La banquise fond à une vitesse folle, les températures se réchauffent et bouleversent les lieux de vie de beaucoup d’animaux, dont les ours polaires. Ces dernières semaines, plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs été aperçus aux abords d’un village en Russie.
Des températures plus hautes que la normale
Ces dernières années, le réchauffement climatique a amené de nombreux bouleversements de l’écosystème. Et sur la banquise, les conséquences sont directement visibles. La glace ne se reforme plus pendant l’hiver, empêchant les ours polaires de s’y aventurer pour chasser les phoques qui constituent leur principale alimentation à cette période de l’année.
Les ours polaires sont en effet contraints d’aller toujours plus loin pour trouver une nourriture qui se fait de plus en plus difficile à obtenir. Les dirigeants de WWF en Russie déplorent une situation qui est désormais devenue « la norme ». Acculés, les ours sont donc amenés à se rendre vers les villes pour survivre. De fait, ils mettent leur propre sécurité et celle des habitants en danger.

Ryrkaypiy cernée par les ours
Selon les observations des membres du WWF, les ours observés ont l’air amaigris et restent relativement calmes. Pour le moment, ils se nourrissent des carcasses de morses que l’on peut trouver aux alentours de la ville, même si certains sont susceptibles de s’en rapprocher. Toutefois, aucun incident n’est à déplorer pour le moment.
Ce village de Russie d’environ 500 habitants doit désormais vivre avec un nouveau voisinage. Depuis le début du mois de décembre, pas moins d’une soixantaine d’ours polaires rôdent aux abords des habitations, à la recherche de nourriture. Mais loin d’avoir une attitude hostile envers ces envahisseurs, les habitants de Ryrkaypiy tentent de s’adapter au mieux.
Composer avec ce nouveau voisinage
Une brigade spécialisée a été mise en place par des volontaires pour tenter de garder la situation sous contrôle et éviter les accidents. Les enfants vont désormais à l’école en bus, et les événements publics ont été annulés. Comme le résume Mikhail Stishov du WWF en Russie, « Nous avons besoin de nous adapter de manière à ce que ni les gens ni les ours ne souffrent de cette situation ».
Si pour le moment tout se passe au mieux compte tenu des circonstances, l’avenir reste incertain. Que se passera-t-il si de plus en plus d’ours s’aventurent vers la ville dans les années qui viennent ? La réponse préoccupe autant les habitants que les conservateurs de la faune, qui craignent les accidents. De quoi nous rappeler une fois de plus l’urgence d’agir pour lutter contre le réchauffement climatique.
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