Les propriétaires d’animaux domestiques et ceux de chiens sont unanimes : en cette période de confinement, avoir un animal près de soi apporte une part immense de réconfort. Une situation qui convient aux deux parties sans problème ! Mais comment appréhender la fin du confinement qui s’annonce, et faire face à l’anxiété de la séparation ?
Prendre en compte l’impact du confinement
On ne le sait que trop bien : les humains sont loin d’être les seuls à avoir vu leur quotidien bouleversé à de nombreux égards. Les animaux sauvages ont également été impactés, de manière aussi bien positive qu’inquiétante selon les situations.
Mais qu’en est-il des animaux domestiques ? Et en particulier des chiens ? Les habitudes prises durant le confinement sont en effet amenées à changer, pour reprendre un rythme de vie « normal ». Pour celles et ceux qui restaient à la maison, cela implique souvent de reprendre le travail à l’extérieur, et laisser son chien seul.
Un risque à anticiper
De nombreux·ses spécialistes du comportement canin distillent donc leurs conseils afin que cette séparation se passe au mieux. Et s’accordent pour qu’elle soit progressive. L’expert Roger Mugford – chargé notamment de l’éducation des corgis de la reine Elizabeth II – indique ceci :
« Avec tous ces bons moments passés avec leurs familles, les chiens ont développé un immense lien de dépendance. »
Et tout changement de ces bonnes habitudes risque donc d’amener du stress et de l’anxiété, qui peuvent éventuellement provoquer des crises de panique. Mais la plupart du temps, cet état d’esprit se traduit par faire ses besoins dans la maison et par la détérioration d’objets.
Voir à ce sujet : Anxiété de séparation : 6 signes qui montrent que votre chien en souffre
Préparer la fin du confinement
Sans céder à la fatalité, il existe diverses solutions pour prévenir ces désagréments et habituer votre chien à ces absences. Avec un peu d’anticipation, tout devrait se passer pour le mieux ! Le principal est que ces exercices soient progressifs, comme le rappelle la spécialiste américaine Malena DeMartini-Price :
« Il s’agit d’un processus graduel qui utilise les absences courtes pour faire comprendre au chien qu’elles sont sans danger. »
Elle explique que cela peut donc commencer par de très courts moments, à raison d’exercices trois jours par semaine pour débuter en douceur. On peut par exemple laisser son chien seul le temps d’aller chercher son courrier pour commencer, puis le temps de lire un chapitre de livre dans son jardin. Le mieux est de débuter 2 à 3 semaines avant la reprise.
De manière générale, il s’agit de se laisser des espaces dans la maison pour être séparés pendant quelques minutes. Si vous faites du télétravail, il peut aussi être question de ne pas le faire dans la même pièce que votre animal pendant un temps donné. Cela peut aussi consister à ne pas l’emmener lorsque l’on fait ses courses.
Rassurer son animal avant tout
Dès lors que ces exercices commencent, observer les réactions de son chien est important. Si vous avez les moyens de le surveiller pendant votre absence à l’aide de caméras, c’est l’idéal. Quoi qu’il en soit, l’important est de faire preuve de patience et de ne pas oublier de conserver des moments privilégiés. Ils permettront de garder un maximum de complicité !
« Donnez à vos chiens de l’amour, de l’attention, et ne pensez pas qu’il a besoin de s’asseoir à chaque fois dès qu’il veut demander quelque chose. Cela n’a rien à voir avec le fait que votre animal soit anxieux par rapport aux séparations », précise Malena DeMartini-Price, soulignant ainsi l’importance du jeu pour entretenir la confiance entre vous et votre chien.
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