On vous en parlait déjà l’été dernier, des tiques géantes et potentiellement dangereuses pour l’Homme sont en train de se propager dans toute l’Europe, et notamment en France. Le sud de la France est particulièrement touché, d’où la nécessité de se montrer prudent. Pour en savoir plus sur cette espèce de tique – nommée Hyalomma marginatum – voici quelques faits à connaître !
1. Elle est porteuse d’un virus mortel
Les tiques que l’on rencontre en France ont de quoi faire peur. Et pour cause, elles sont nombreuses à être porteuses de bactéries dangereuses pour nous autres humains. Elles peuvent ainsi, par leur morsure, nous transmettre la maladie de Lyme, ou, plus rarement, l’encéphalite à tiques.
Mais l’apparition de Hyalomma marginatum sur le territoire a changé la donne. En effet, cette espèce de tique peut être potentiellement vecteur de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Or, ce virus possède un taux de létalité estimé entre 10 à 40% ! Il a déjà provoqué la mort de plusieurs personnes en Turquie et en Espagne. Toutefois, aucun cas n’a encore été rapporté en France.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « l’apparition des symptômes est brutale, avec de la fièvre, des myalgies (douleurs musculaires), des vertiges, une raideur et des douleurs de la nuque, des douleurs dorsales, des céphalées, une sensibilité des yeux et une photophobie (sensation de gêne provoquée par la lumière) ».
2. Elle est deux fois plus grosse qu’une tique classique
Contrairement aux autres tiques répandues en France, comme Ixodes ricinus, Hyalomma marginatum arbore une taille massive. En effet, avec ses deux centimètres de long lorsqu’elle est gorgée de sang, elle est deux fois plus grosse qu’une tique classique !
3. Elle est inoffensive pour les animaux
Repérée récemment par des éleveurs de chevaux, Hyalomma marginatum est absolument inoffensive pour les animaux.
Comme l’explique Frédéric Stacurski, vétérinaire au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) de Montpellier et interrogé par Midi Libre : « Lorsque cette tique est présente sur une zone, elle se fixe en priorité sur les chevaux. C’est l’espèce sentinelle. Puis lorsqu’elle est en grand nombre, elle s’attaque à d’autres bêtes d’élevages (ruminants) ou sauvages (sangliers…) et à l‘homme ».
4. Elle se reconnaît à ses pattes rayées
Contrairement à d’autres espèces de tiques, Hyalomma marginatum se reconnaît facilement à ses pattes rayées de blanc au niveau des articulations.
5. Elle chasse au sol
Il est important de noter que sa technique de chasse n’est pas la même que celle des tiques d’ores et déjà bien installées en France. En effet, alors que ces dernières se postent sur une brindille afin d’attendre qu’une proie passe à proximité, Hyalomma marginatum se cache dans le sol. Puis, une fois son hôte repéré, elle le poursuit, parfois sur une centaine de mètres, pour s’y accrocher.
6. Elle prolifère dans le sud de la France
La « tique aux pattes rayées » apprécie particulièrement les milieux chauds et arides. Ainsi, elle a été signalée dans plusieurs zones du sud de la France : « à la limite des Pyrénées-Orientales et des Corbières, à la limite Hérault et Gard dans le secteur du Pic Saint-Loup, au sud de l’Ardèche, au nord du Gard, entre la vallée du Rhône et les contreforts cévenols et enfin autour du massif des Maures dans le Var », peut-on lire dans Midi Libre.
Dans tous les cas, si vous observez cette tique lors de vos promenades ou si vous vous faites mordre, n’hésitez pas à alerter le Cirad. L’objectif ? Dresser une carte plus précise des lieux de présence de cet animal !
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