La maltraitance animale est une réalité dans notre monde actuel, mais également dans le monde virtuel. Sur la toile, les animaux occupent une place centrale, mais parfois peu enviable. On ne compte plus le nombre de photos ou vidéos qui témoignent de la cruauté des Hommes envers les animaux. Comment condamner les auteurs de ces publications, mais surtout, comment arrêter de les partager ?
La cruauté en ligne, un phénomène viral
Sur la toile, les animaux sont de réelles stars : on les prend en photo, en vidéo, on leur fait faire des challenges, on les habille… Mais parfois la mise en scène va trop loin et les animaux sont alors mis en danger, dans le seul but de faire rire ou parler les internautes. En France, ce genre de contenu est diffusé chaque semaine, parfois en toute impunité.
Les auteurs de ces diffusions se sentent protégés par l’anonymat sur Internet et se permettent ces publications. En mars dernier par exemple, un groupe de jeunes s’étaient amusés à torturer un blaireau en lui sautant dessus, et avaient publié le tout sur Snapchat. L’animal en est mort. On ne partagera pas la vidéo ici pour des raisons évidentes.
Les influenceurs et les animaux
Beaucoup d’influenceurs ont des animaux, comme Squeezie et son chien Natsu, Natoo et ses chiennes Kitty et Lola, ou encore Matsu et son chat Pumpkin. Beaucoup d’animaux ont leur propre compte Instagram et comptabilisent des centaines de milliers d’abonnés. Ils sont ainsi devenus des produits à part entière. C’est quelque chose que l’on ne peut pas vraiment reprocher aux créateurs, mais certains d’entre eux ne semblent pas réellement concernés par la cause animale.
L’année dernière, une instagrameuse avait fait polémique en publiant une photo avec un guépard en laisse, une espèce menacée. D’autres avaient fait la promotion d’un zoo à Dubaï aux conditions d’élevage douteuses : on pouvait par exemple voir un crocodile la gueule fermée avec du scotch. L’animal devient peu à peu plus un accessoire tendance qu’un être vivant, et ses conditions de vie peuvent en pâtir.
Le rôle des réseaux sociaux
Outre la gravité des actes commis dans ces publications, il est problématique que leurs propriétaires puissent les poster. N’importe qui peut publier n’importe quoi, et la réaction des réseaux sociaux est souvent trop tardive. Cependant, ils semblent de plus en plus concernés par la cause : Instagram a par exemple instauré un nouveau système qui affiche un message de sensibilisation quand des utilisateurs cherchent des photos avec des animaux sauvages. Ils sont ainsi prévenus que le contenu affiché peut porter préjudice à des espèces menacées.
Tous responsables
Bien que les plus coupables soient ceux qui osent produire et partager ce genre de contenu, nous sommes tous responsables. En effet, c’est aux internautes de signaler ces publications, de ne pas augmenter leur visibilité et de les boycotter. Tout comme la nourriture ou les vêtements que l’on achète, c’est à nous de faire attention à notre consommation. Et cela concerne également notre consommation audiovisuelle. Si vous voyez de la maltraitance sur Internet, nous vous invitions à la signaler à un organisme spécialisé comme la police municipale.
Il reste un long chemin à parcourir avant d’avoir une protection animale optimale, mais nous sommes en bonne voie. Il y a de nombreux projets gouvernementaux en cours.