Alors que de plus en plus de personnes s’indignent à juste titre de voir les maltraitances infligées aux animaux dans les abattoirs, la terre n’est pas le seul endroit témoin de mauvais traitements. Les activités de pêches menacent en effet sérieusement la survie d’animaux marins, parfois protégés.
Les animaux marins victimes de la pêche
Partout dans le monde, la pêche affecte durablement tout un écosystème, et les côtes françaises ne sont pas épargnées. En début d’année par exemple, des dauphins et des phoques étaient retrouvés morts, échoués sur des plages de la côte ouest. En cause ? Les filets de pêche dans lesquels ils se retrouvent prisonniers qui les étouffent, et les prises accidentelles.
Ce 15 mai, une publication Facebook de Sea Sheperd France s’est indignée d’avoir observé du requin-renard sur un étalage de poissonnerie d’un magasin Intermarché, à Agen. Le poisson aurait été retiré de la vente depuis, mais cela ne suffit pas à les dédouaner et apaiser les commentaires indignés.
Du requin-renard à la vente en France
C’est l’occasion une fois encore de souligner le travail et l’importance des associations de protection des animaux. Déplorant le manque d’informations général concernant la provenance et les conditions de pêche, Sea Sheperd rappelle également que « la pêche ciblée du requin-renard (Alopias vulpinus) est interdite ».
En théorie, il est possible de mettre ce type de chair animale à la vente, mais uniquement dans le cadre de captures accidentelles. Les chiffres stipulent que pas moins de 35 tonnes de l’espèce requin-renard ont subi ce sort au large du Golfe de Gascogne en 2018. Qui plus est, le simple fait de les mettre en vente et d’en tirer profit pose un problème d’ordre éthique.
Intermarché récidive
Et il y a un « souci » supplémentaire… Ce n’est pas la première fois que des magasins Intermarché se font épingler pour ce type de vente – loin de là. Et quand bien même il s’agit de prises accidentelles, ces mises en vente d’animaux protégés passent rarement inaperçues.
En juillet 2019, l’Intermarché d’Argelès-sur-Mer était épinglé sur les réseaux sociaux pour avoir mis sur ses étals un requin-renard, en promotion à 12,50 € le kilo. Face au tollé général, la marque avait retiré l’animal de la vente. Idem en février dernier, dans un magasin situé près du Havre, à Pont-Audemer.
Malheureusement, tant que la législation permettra aux marques de se justifier via des « actes isolés », il n’est pas à exclure que ce type de « vente » se fasse encore à l’avenir…
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