C’est une petite victoire pour les défenseurs du bien-être animal : le gouvernement français a annoncé vouloir interdire deux pratiques particulièrement cruelles d’ici fin 2021. Il s’agit du broyage des poussins et de la castration à vif des porcelets, deux pratiques couramment utilisées en France et particulièrement controversées.
Des mesures en faveur des animaux
Ce n’est pas une, ni deux mais une dizaine de mesures en faveur des animaux que Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture, a annoncé vouloir mettre en place dès la fin de l’année prochaine. Les deux plus symboliques sont bien évidemment l’interdiction pure et simple du broyage des poussins et de la castration à vif des porcelets. Un étiquetage sera également mis en place sur les produits carnés afin d’informer le consommateur sur les modes d’élevage des produits qu’il achète.
L’objectif de ce plan d’action à l’échelle nationale est d’améliorer la qualité de vie des animaux d’élevage et de mettre fin à des pratiques particulièrement douloureuses. L’amélioration des conditions de vie des animaux durant leur transport jusqu’à l’abattoir est également évoquée.
Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume annonce que la castration à vif des porcelets sera interdite en 2021 pic.twitter.com/7oV7EwSXeN
— BFMTV (@BFMTV) January 28, 2020
Toutefois, les associations de défense et de protection des animaux ne semblent pas convaincues par cette annonce. En effet, d’après l’association L214 « ce ne sont pas des mesures ambitieuses ». Le gouvernement ne se serait pas penché sur certaines problématiques tout aussi importantes, notamment la sortie de l’élevage intensif ou encore les conditions d’abattage des animaux.
La dure vie des animaux d’élevage
Pour comprendre un peu mieux ce que vivent les animaux d’élevage en France, nous vous invitons à vous pencher sur les deux pratiques ignobles mentionnées par Didier Guillaume : le broyage des poussins et la castration des porcelets.
En ce qui concerne le broyage des poussins, cette pratique consiste à jeter au broyeur les poussins mâles vivants dès leur naissance. Ils seraient pas moins de 50 millions à périr de cette façon chaque année en France. L’intérêt est de ne garder que les femelles afin d’en faire des poules pondeuses. Les mâles, eux, n’ont que peu d’utilité dans l’industrie de l’élevage.
Quant aux porcelets, ils sont castrés à vif, c’est-à-dire sans aucune anesthésie. 7 000 petits porcelets vivent ainsi chaque jour en France un véritable calvaire. L’objectif de la castration ? Obtenir des porcs plus gras et éviter l’odeur nauséabonde dégagée à la cuisson par le gras des mâles entiers.
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