La question des animaux de laboratoire fait de plus en plus débat dans la sphère publique. Pour l’heure, la médecine ne peut tout simplement pas s’en passer dans la recherche contre des maladies aussi diverses que le cancer ou Alzheimer. Dans ce cas, les animaux sont protégés par des lois très strictes. Ce sont justement ces dernières qu’ont enfreintes des laboratoires publics américains.
PETA dénonce les laboratoires gouvernementaux
En théorie, tout est fait pour que les animaux souffrent le moins possible. La taille des cages, les soins vétérinaires, la température ambiante sont régis par des textes stricts et régulièrement contrôlés. Mais pour ce qui est des laboratoires publics aux États-Unis, c’est une autre affaire. En effet, ceux-ci sont censés être autonomes sur le sujet.
Malheureusement, au vu des révélations de l’association PETA, cette autorégulation est loin d’être effectuée. L’association a en effet publié un communiqué de presse fustigeant des laboratoires fédéraux situés non loin de Washington et de Hamilton. Ces derniers ont en effet fait l’objet d’une enquête approfondie entre le 5 janvier 2018 et le 15 octobre 2019.
De mauvais traitements inadmissibles
Durant toute cette période, PETA déclare avoir recensé 31 cas de maltraitance sur des animaux de laboratoire. Animaux morts de chaud, de faim (parce que l’on a oublié de les nourrir), chien gravement brûlé par une couverture chauffante, souris souffrant de fractures laissées sans anti-douleurs, singes laissés 5 mois dans des pièces constamment allumées… La liste est aussi longue que révoltante.
« La structure la plus importante de la nation pour financer et conduire la recherche scientifique n’a même pas été en mesure de nourrir les animaux sous sa responsabilité », a déclaré Alka Chandra, vice-présidente de PETA. Ces laboratoires – en partie financés par les contribuables américains donc – travaillent par exemple sur le diabète et les maladies mentales.
Repenser les lois pour protéger les animaux
On peut s’y attendre, ce communiqué de presse a provoqué un véritable tollé, en plus de relancer le débat sur l’utilisation d’animaux de laboratoire. PETA a pris formellement et officiellement position contre leur utilisation, souhaitant les remplacer par des modèles informatiques. Pour ce faire, elle a rappelé aux autorités l’urgence qu’il y a à adopter une loi sur la modernisation de la recherche.
Mais nous sommes encore loin de ce cas de figure. En attendant, les Instituts nationaux de Santé qui régissent les laboratoires incriminés ont assuré que des enquêtes internes avaient été menées sur ces incidents – qui n’ont pas été niés. Suite à ces investigations, certaines procédures ont été révisées.
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