La pieuvre Thaumoctopus mimicus est passée maître dans l’art du mimétisme. En effet, non contente de simplement épouser les couleurs de la surface sur laquelle elle repose, elle est également en mesure de prendre la forme d’animaux divers et variés tout en imitant leur comportement afin d’échapper à ses prédateurs.
Ce qui fait de la pieuvre Thaumoctopus mimicus un animal si particulier, c’est bien son talent de mimétisme. Ce céphalopode qui a élu domicile dans les eaux de l’Asie du Sud-Est est effectivement en mesure de reproduire la forme et le comportement d’un certain nombre d’animaux marins ou de se fondre dans son environnement à l’aide de ses chromatophores qui peuvent reproduire la couleur et la texture du décor qui l’entoure.
Description et comportement
Dotée de longues tentacules, la pieuvre mimétique peut parfois dépasser les 60 cm de longueur. Bien que sa couleur à l’état naturel soit le brun clair/beige, elle est souvent amenée à se parer de taches ou de bandes brunes et blanches afin de donner l’illusion d’un animal venimeux.
La pieuvre mimétique se nourrit principalement de petits poissons, de crustacés ou de vers qu’elle chasse en propulsant un jet d’eau à travers son siphon afin de mieux glisser sur le sol sableux.
De par sa morphologie, la Thaumoctopus mimicus est également une cible de choix pour de nombreux animaux carnivores. Ainsi, face au danger, deux choix s’offrent au céphalopode : se transformer en une espèce non chassée par l’assaillant ou tenter de l’effrayer en prenant elle-même la forme d’un prédateur.
Quelques exemples d’imitations
La Thaumoctopus mimicus possède un répertoire de mimétisme assez varié qui regroupe, selon nos connaissances actuelles, une quinzaine d’espèces. Voici un descriptif détaillé de quelques métamorphoses qui comptent parmi les plus impressionnantes :
— La rascasse volante : la pieuvre simule les imposantes nageoires venimeuses de l’animal en écartant ses bras et en les laissant à la traîne derrière elle.
— Le poisson-grenouille : après avoir changé de couleur et de texture, la pieuvre rentre six de ses huit tentacules sous son corps et se sert des deux restantes pour « marcher » sur le sol marin à l’instar des poissons-grenouilles qui le font avec leurs nageoires.
— Le serpent de mer : pour mimer cet animal, la Thaumoctopus mimicus arbore une robe jaune et noire et s’enfonce dans le sol en laissant traîner deux de ses tentacules dans des directions opposées.
— La sole : En rassemblant et en étirant ses tentacules en arrière, la pieuvre adopte une forme plate. Lors de son déplacement, elle fait onduler son corps à la manière d’une sole ou d’un turbot.
— La méduse : Après avoir ralenti sa nage, elle étend uniformément ses tentacules autour de sa tête repliée.
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