Depuis la découverte de la présence de vers géants cannibales dans les champs et jardins français, c’est la consternation. Et pour cause, arrivés d’Asie cachés dans des plantes d’ornement, ces indésirables ont la fâcheuse manie de manger nos vers de terre communs, si essentiels à la biodiversité.
Comment les reconnaître ?
Les vers géants mesurent en moyenne 40 centimètres de long, soit la largeur d’un ordinateur portable, mais certains peuvent atteindre les 1 mètre. Pour les distinguer de nos vers de terre communs c’est bien simple, il suffit de regarder leur tête. En effet, les vers géants ont la particularité d’avoir une tête en forme de marteau particulièrement reconnaissable. En revanche, ils peuvent être de différentes couleurs : noirs, bleus, jaunes…
Pour survivre, ces vers possèdent une arme chimique extrêmement puissante qui leur permet de tuer et de manger des proies bien plus grandes qu’eux. Mais le réel problème, c’est qu’ils prennent un malin plaisir à dévorer nos vers de terre communs, menaçant ainsi gravement la biodiversité de nos jardins.
Où les trouver ?
Apparus il y a une vingtaine d’années sur le territoire français, les vers géants à tête de marteau, aussi appelés plathelminthes terrestres, sont particulièrement présents dans le sud de la France, et notamment dans les Pyrénées-Atlantiques. En effet, le climat doux de ce département semble très favorable à la vie des vers géants, ces derniers étant particulièrement vulnérables au froid et à la sécheresse.
Une petite partie de ces vers a également pu être observée dans le Var et les Alpes-Maritimes, mais dans une moindre mesure.
Comment se reproduisent-ils ?
C’est bien ça le problème. Les vers géants ne se reproduisent pas, ils se multiplient. En réalité ils ne sont pas sexués, ce qui signifie que pour se reproduire, ils n’ont pas besoin d’être deux. Ainsi, chaque ver est un morceau de son parent : après avoir atteint une certaine taille, chaque ver perd un petit morceau à l’arrière de son corps, créant un nouvel individu (un clone, si vous préférez). On appelle ce phénomène la scissiparité.
Non seulement cette reproduction asexuée est le moyen idéal pour une espèce invasive d’envahir rapidement un territoire, mais en plus cela laisse à penser que chaque ver géant est peut-être immortel…
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