La pandémie de Covid-19 qui catalyse aujourd’hui l’attention mondiale est porteuse de nombreux changements que nous ne connaissons pas tous encore. Et ceux-ci concernent en partie la manière dont les êtres humains perçoivent et traitent les animaux. Un récent sondage mis en place et partagé par WWF a mis en évidence la volonté grandissante qui vise l’arrêt du commerce d’animaux sauvages.
La vente d’animaux sauvages, origine de nombreux maux
Ce type de commerce sous-tend de nombreuses traditions séculaires qui sont aujourd’hui toujours perpétuées par certaines personnes, particulièrement en Asie – et en toute légalité. Qu’il s’agisse de médecine ou de denrées alimentaires, tout cela est mis à mal par les récents événements.
Comme nous le savons, le coronavirus trouve son origine dans un marché alimentaire de la ville de Wuhan qui commercialisait des pangolins, chauve-souris et autres animaux parfois protégés. Mais bien que les conséquences d’un tel commerce s’observent aujourd’hui de manière tragique, il y a quelques lueurs d’espoir.
Un commerce en voie de marginalisation
En effet, si les événements actuels ont tendance à généraliser le fait qu’un tel commerce a pignon sur rue, certains faits viennent nous apporter la preuve contraire. La Chine et le Vietnam ont réagi de façon légale pour interdire le commerce et la vente d’animaux sauvages. Et si cela peut amener au développement d’un marché noir parallèle, encore faut-il que les consommateurs soient au rendez-vous.
La consommation – et par conséquent le commerce – d’espèces sauvages est en effet de plus en plus mal vue par une majorité de la population d’Asie du Sud-Est. Ces dernières années en Chine, des groupes activistes ont multiplié les actions militantes dans les marchés abritant la vente – illégale ou non – d’animaux sauvages.
Un sondage sans appel
Le récent sondage crée par WWF et effectué dans trois pays asiatiques ne fait donc que confirmer cette tendance. Les gens ne veulent plus de cette vente en sous-main. Sur les 5 000 personnes interrogées, pas moins de 93% pensent que les marchés qui abritent des ventes illégales d’animaux devraient être définitivement fermés pour éviter une nouvelle pandémie.
Des chiffres rassurants, qui indiqueraient alors que les personnes enclines à perpétuer ce type de commerce seraient largement minoritaires – en dépit des conséquences de leurs actes. Comme le résume Christy Williams, directeur du WWF pour la zone Asie – Pacifique :
« Ce n’est plus seulement un problème d’animaux sauvages. Il s’agit d’un problème de sécurité , de santé humaine, et d’économie. »
Et l’influence du Covid-19 dans ces résultats n’est pas à minimiser. Au Vietnam par exemple, un tiers des sondé·e·s déclare avoir arrêté d’acheter des denrées issues de ce type de commerce depuis l’apparition de la maladie. De quoi offrir un léger répit aux animaux, et marginaliser les pratiques dont ils sont victimes.
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