Depuis 2015, le Venezuela est frappé de plein fouet par une crise économique de grande ampleur, engendrant des pénuries alimentaires. Les zoos du pays ont donc de plus en plus de mal à se fournir en viande et autres aliments pour nourrir les animaux. Au pied du mur, le Metropolitan Park Zoo a dû trouver une solution radicale mais qui fait polémique.
Tuer les animaux les plus faibles
Afin de nourrir les fauves notamment, qui mangent environ 10 % de leur poids en viande par jour (ce qui représente tout de même 500 kilos par semaine et par animal !), le zoo a dû s’adapter. À situation désespérée, solution désespérée.
Pour éviter que tous ses animaux ne meurent de faim, le zoo a pris une dure décision. Celle d’abattre les animaux les plus faibles. Et notamment les animaux malades. Le but ? Les donner à manger aux animaux les plus forts. Une question de choix, puisque d’autres zoos du pays ont préféré nourrir leurs lions avec des fruits uniquement. Alors que cette espèce est purement carnivore.
« Si nous avons un animal malade qui ne peut survivre, nous le sacrifions parce que nous devons prendre des mesures éthiques envers cet animal. Nous n’allons pas l’enterrer, alors il sert de nourriture », se justifie Elio Rios, directeur du zoo.

La survie des animaux dépend des donations
Même si certains animaux sont tués pour nourrir le reste du groupe, cela ne suffit pas. Tant que les pénuries alimentaires seront toujours en cours dans ce pays d’Amérique du Sud, les zoos ne parviendront pas à nourrir leurs animaux correctement.
Heureusement, Elio Rios confie que des donations de viandes sont attendues, notamment en provenance des restaurants. « Nous allons bientôt recevoir 800 kg de viande. On a attendu une semaine pour cette nouvelle livraison et, bien sûr, nous recevons aussi des donations. Il y a des restaurants qui ont des restes non-transformés de viande et nous pouvons les utiliser. »
Mais une fois que les réserves de viandes seront épuisées, le zoo devra à nouveau se séparer de ses animaux les plus maigres…
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