Les Hommes ont plusieurs langues et accents selon le lieu où ils habitent sur la planète. Même s’ils parlent la même langue, ils ne parleront pas forcément le même langage. C’est le cas des Français et des Québécois, qui peinent parfois à se comprendre. Ces différences au sein d’une même espèce se retrouvent également chez les animaux, et c’est passionnant.
Des dialectes différents chez les chimpanzés
Tout au long de son existence, chaque animal a acquis sa propre culture en fonction des individus qu’il a côtoyés et des lieux où il a vécu. C’est ce que démontre une étude réalisée en 2015 et parue dans la revue scientifique Current Biology. En effet, les chercheurs ont tenté de trouver des différences de langage entre des chimpanzés ayant vécu dans un zoo hollandais et des chimpanzés ayant vécu dans un zoo écossais.
Lorsqu’ils ont introduit les premiers dans le zoo d’Édimbourg, ces derniers se sont mêlés à la population de chimpanzés déjà présente. Au bout de quelques années, les chimpanzés néerlandais avaient modifié leur cri pour qu’il ressemble à celui des chimpanzés écossais. Ce changement prouve que les primates ne parlent pas tous la même langue mais qu’ils ont la capacité d’apprendre et de s’adapter à un nouvel environnement.
Les poissons et les oiseaux également concernés
Les oiseaux peuvent tous voler mais ne parlent pas la même langue. Par exemple, les rossignols anglais et les rossignols français ne chantent pas de la même manière. De même, « les baleines bleues de l’hémisphère sud ne produisent pas les mêmes signaux vocaux que celles de l’hémisphère nord qui sont de la même espèce, mais pas de la même sous-espèce », explique une scientifique bretonne. Enfin, chez les poissons comme les carpes, les accents existent également. Cela leur permet notamment de reconnaître et de choisir le partenaire sexuel idéal pour la reproduction.
Cette mise au jour des différences de langages chez les animaux d’une même espèce montre que l’Homme a encore beaucoup à apprendre de la faune qui peuple cette planète. Et qui sait, si l’on arrivait à recenser tous les dialectes qui existent et à en comprendre les imbrications complexes qui les définissent, peut-être pourrions-nous enfin communiquer avec tous les animaux…
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