Les choses sérieuses commencent. Après les villes de West Hollywood et de Berkeley, en Californie, c’est au tour de San Francisco d’interdire le commerce de fourrure neuve sur son territoire, devenant ainsi la plus grande ville américaine à adopter une telle mesure en faveur des animaux.
Un exemple à suivre
La réputation progressiste de la ville de San Francisco n’est plus à faire. Mardi 21 mars dernier, les élus ont en effet voté une loi interdisant la vente de fourrure neuve au sein de la cité, applicable dès le 1er janvier 2019.
« Pour soutenir ceux qui n’ont pas la parole, mes collègues viennent de voter à 10 contre 0 pour soutenir ma proposition d’interdiction de la vente de vêtements ou accessoires de nouvelle fourrure à partir du 1er janvier 2019 », se réjouit Katy Tang, membre du conseil de surveillance de la ville. « Plus de profits sur le dos – littéralement – des animaux« , a-t-elle ajouté.
Une décision qui fait polémique
Alors que l’association de défense des animaux Humane Society International salue « une victoire historique pour des millions d’animaux confinés cruellement et tués pour leur peau », plusieurs commerçants de San Francisco sont montés au créneau, invoquant l’impact économique que cela allait avoir sur leurs professions.
Pourtant, la liste des marques de vêtements qui ont déjà banni la fourrure de leurs collections ne cesse de s’allonger : Armani, Hugo Boss, Gucci, Ralph Lauren, Calvin Klein, Furla, Versace… Et les autres villes et pays du monde ne sont pas en reste puisque l’Inde et Sao Paulo, au Brésil, ont déjà interdit la commercialisation et l’importation de fourrures neuves. Par ailleurs, de nombreux pays interdisent petit à petit les fermes animalières destinées à ce commerce, à l’instar de la République tchèque, de l’Autriche, des Pays-Bas, de la Suisse, de la Norvège ou encore du Royaume-Uni.
« J’espère que nous allons envoyer un message fort au reste du monde », a confié Katy Tang dans le San Francisco Chronicle. « 50 millions d’animaux sont assassinés de manière horrible chaque année pour que nous puissions porter leur fourrure et avoir l’air à la mode », regrette-t-elle.
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