La catastrophe nucléaire de Tchernobyl reste la plus grande du 20e siècle, avec les dégâts humains et écologiques que nous connaissons. Le bilan et le nombre de victimes de ce drame restent à la fois flous et très controversés, encore aujourd’hui. Mais qu’en est-il pour les animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages ?
Pendant et juste après le drame
Juste après l’explosion de la centrale le 26 avril 1986, une large majorité des chiens, chats et autres animaux domestiques ont dû être abandonnés par leurs propriétaires devant l’urgence de l’évacuation de la ville de Prypiat. Et pour ce qui est de la faune sauvage habitant les forêts alentour, celle-ci a été fortement impactée par la radioactivité.
Les jours qui ont suivi la catastrophe, les « liquidateurs » ont été chargés de tout faire pour éviter que la radioactivité se propage. Certains ont récupéré des déchets et débris radioactifs, et d’autres ont été chargés de tuer les animaux à 1 km carré à la ronde, afin d’éviter qu’ils ne propagent des éléments hautement dangereux.
Quel bilan pour les animaux de Tchernobyl ?
En attendant, les animaux à avoir le plus souffert de la radioactivité sont les invertébrés et les oiseaux. À partir du moment ou la situation a été maîtrisée et les zones d’exclusion délimitées, plus aucune activité humaine n’est venue interférer dans la vie des animaux.
Bien que beaucoup soient porteurs de mutations génétiques, ils ont proliféré dans ces régions désertées. Certaines espèces s’en portent même mieux, à l’image des loups dont la population est environ 7 fois plus importante que dans d’autres zones non radioactives. Les grenouilles sont elles aussi plus nombreuses que dans d’autres zones.
Une zone d’observation unique
Les cerfs, ours, lynx, bisons, castors, chevreuils et renards sont également toujours très présents, et leur nombre va croissant. Sans oublier les chiens ayant survécu à la catastrophe nucléaire (et aux liquidateurs). Il est d’ailleurs possible d’en adopter depuis l’année 2018, les dangers dus à la radiation étant écartés grâce à un bon nettoyage de leur fourrure.
Tchernobyl est donc devenu un endroit unique pour ce qui est de l‘observation des animaux, affranchis des activités humaines. Pour preuve, à la fin des années 1990, une trentaine de chevaux de Przewalski (en voie d’extinction) a été relâchée dans la zone d’exclusion. Leur population s’est même étendue depuis.
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