L’éléphant est une icône de la faune africaine depuis de nombreuses années. En voir un dans la nature est souvent l’une des principales raisons pour lesquelles les gens font un safari africain. Mais sera-t-il encore là pendant de nombreuses années ?
Une population en déclin total ?
Sur le continent Africain, la population des éléphants n’a cessé d’augmenter grâce aux efforts remarquables menés par les groupes de conservation et les autorités responsables de la biodiversité des animaux en Afrique. Cependant, de nombreux éléphants sont assassinés tous les ans de manière illégale pour nourrir le marché noir toujours avide d‘ivoire.
D’après l’organisation non gouvernementale internationale WWF, les populations d’éléphants ont considérablement chuté aux 19ème et 20ème siècles. Si nous prenons le cas des éléphants d’Afrique, nous ne pouvons plus que compter environ 450 000 individus (par rapport à plus de 3 millions au début du 20ème siècle).
Quant à l’éléphant d’Asie, il se trouve malheureusement sur la liste rouge de l’UICN (liste sur laquelle figurent toutes les espèces en danger d’extinction). Au cours des trois dernières générations, la population des éléphants d’Asie a diminué d’au moins 50% laissant, aujourd’hui, pas plus de 50 000 individus à l’état sauvage.
Pourquoi la population d’éléphants diminue-t-elle ?
Il y a plusieurs facteurs impliqués dans le déclin des éléphants, tels que la perte d’habitat et les conflits avec les humains. Mais la raison principale de la chute des niveaux de population est le braconnage, comme l’ont confirmé les chercheurs du recensement des grands éléphants. Selon le journal d’information britannique “The Guardian”, on estime que 10 000 à 15 000 éléphants sont tués chaque année par des braconniers.

Il est important de préciser que les éléphants d’Asie sont beaucoup moins sujets au braconnage que les éléphants d’Afrique. La raison ? Seuls quelques mâles asiatiques possèdent des défenses. Cependant, parmi les sculpteurs d’ivoire, on dit que l’ivoire asiatique est d’une qualité supérieure. Que cette différence soit réelle ou perçue, elle existe toujours et crée donc une demande de défenses d’éléphants d’Asie.
Bien qu’il soit difficile de trouver des données fiables sur l’ampleur du braconnage, notamment en raison de sa nature illégale, il existe certaines informations et de nombreuses anecdotes. Des études menées par Raman Sukumar en Inde suggèrent que le braconnage de l’ivoire est responsable de 44 à 68% de l’abattage de tous les éléphants mâles présents dans les trois provinces indiennes. Il existe également de nombreuses preuves dans d’autres parties de l’Asie du Sud-Est, en particulier au Cambodge, au Vietnam et au Laos où la diminution alarmante de la population d’éléphants semble avoir été causée par le braconnage.
Bientôt une augmentation de la population ?
Heureusement, face aux données alarmantes sur la diminution des éléphants dans le monde, la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES) a interdit le commerce de l’ivoire en 1990.
Certains gouvernements ont pris de réelles dispositions afin d’attraper les braconniers de manière à stopper la contrebande d’ivoire. C’est la raison pour laquelle les rapports les plus récents montrent que, sur le marché, le prix de l’ivoire a baissé.
De plus, des associations, telle que WWF, jouent un rôle très important dans la lutte contre la disparition des éléphants dans le monde. Ces derniers récoltent des fonds non seulement pour empêcher le braconnage, mais aussi pour régler les tensions entre l’homme et l’éléphant.
Aux côtés des associations qui luttent pour la défense des éléphants, on trouve aussi des boutiques spécialisées dans les produits sur ce thème et qui reversent une partie de leurs bénéfices à ces ONG, comme Monde-Éléphant.
Vous avez aimé cet article ? Vous aimerez aussi :