Les tortues de mer figurent parmi les animaux les plus menacés par la pollution engendrée par l’Homme. Un peu de tranquillité ne peut donc pas leur faire de mal. Au Brésil, une plage désertée en raison de l’épidémie de coronavirus a donc pu être le théâtre de l’éclosion d’œufs de tortue de mer.
Les conséquences de la pandémie
À moins de vivre coupé·e du monde, impossible d’y échapper. La pandémie de coronavirus paralyse une bonne partie de la population mondiale. De nombreux pays tels que la France, l’Italie ou encore la Nouvelle-Zélande ont donc adopté le confinement comme solution de repli stratégique contre la diffusion de la maladie.
Au Brésil toutefois, le président se démarque par une désinvolture qui ne manque pas de choquer. Les gouverneurs de certains États du Brésil ont néanmoins été à l’encontre de cette attitude et prononcé l’interdiction des rassemblements. C’est le cas dans le Pernambouc, à l’est du pays, dont les plages ont en conséquence été désertées.
Une naissance en toute tranquillité
Résultat : c’est dans le calme et avec le moins de stress possible qu’une centaine de jeunes tortues de mer ont pu sortir de leur coquille et rejoindre la mer, plus précisément dans la ville de Paulista. Depuis le début de l’année, elles seraient environ 300 à avoir déjà éclos sur les plages de la ville, selon les informations de la municipalité.
Fortement menacées par la pollution causée par les déchets plastique, les tortues de mer sont au mieux considérées comme vulnérables par l’UICN, au pire jugées en danger critique d’extinction – comme celles observées sur la plage de Paulista. Ce sont des tortues imbriquées, aussi appelées tortues à écailles en raison de la forme singulière de ces dernières.
Endangered sea turtles hatch on Brazil's deserted beaches https://t.co/TDRz3IM1AX
Coronavirus keeps crowds that usually greet hatching of hawksbill turtles away pic.twitter.com/IFSsOsk2U9— Svein Tveitdal (@tveitdal) March 30, 2020
Les tortues imbriquées
À l’âge adulte, ces tortues peuvent atteindre plus d’un mètre de longueur et peser dans les 80 kilos. Mais avant d’en arriver là, elles commencent leur périple sur les plages de l’océan Indien, et plus rarement au Brésil. Les œufs sont déposés dans le sable en janvier, et éclosent entre les mois d’avril et mai.
Sur cette plage de Paulista donc, les curieux sont chaque année nombreux à venir assister à ce spectacle unique de la nature. Mais pas cette année, confinement oblige. L’instant a toutefois pu être immortalisé grâce à des photographes assermentés par l’État, seuls à avoir été présents.
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