7 preuves que la chasse est toujours un problème aujourd’hui

chasseur chien coucher de soleil fusil
Crédits : Istock, vlk898

Alors que nous traversons une crise écologique et que des dizaines de milliers d’espèces sont menacées, la pratique de la chasse subsiste. Cet héritage embarrassant continue de croître, puisqu’on compte environ 20 000 nouveaux chasseurs français chaque année. Cependant ce « sport » menace animaux et Hommes, tout en étant mystérieusement protégé par un lobby presque fanatique et un gouvernement effrayé. Mais pourquoi la chasse reste-t-elle problématique aujourd’hui ? 

1. Tuer pour le plaisir

Le premier problème que pose cet exercice est bien sûr un problème éthique. En effet, les chasseurs ne sont pas motivés par la recherche de nourriture, mais par la « sociabilité » et un rapport (étrange) à la nature. Parfois même sans doute par esprit de compétition ou d’ego. Le prix est lourd puisque chaque année, en moyenne, on compte 40 millions d’animaux tués et 5 millions blessés. La France est d’ailleurs la première dans ce domaine en Europe.

2. Nos animaux persécutés

Si la France autorise pas moins de 91 espèces à la chasse, nos animaux domestiques ne sont pas à l’abri pour autant. Les chasseurs utilisent des pièges à appâts dangereux pour toutes les bêtes. Par exemple, s’ils utilisent de la viande, ceux-ci pourront tout à fait attirer un chat ou un chien. L’animal risque alors une blessure, une mutilation, ou même la mort.

Chasse sanglier forêt
Crédits : Istock, Michel VIARD

3. Tous en danger

Plus que nos animaux, ce sont nos vies qui sont risquées avec la chasse. Les accidents liés à celle-ci sont fréquents. On compte à peu près 170 accidents par an, dont 20 morts. Cela est dû notamment à la violence des armes utilisées. Les chasseurs manipulent fusils et carabines, redoutables jusqu’à 1,5 km pour les premiers et 3 km pour les deuxièmes. Résultat, nombreux se privent des plaisirs de la montagne comme la randonnée par peur de ces balles perdues.

4. De la cruauté gratuite

La chasse, c’est aussi des pratiques barbares. Les animaux sauvages ne sont pas considérés, contrairement aux animaux domestiques, comme des « êtres vivants dotés de sensibilité« . On a alors impunément le droit de les faire souffrir. Bien que plusieurs horribles pratiques aient été finalement interdites, d’autres subsistent comme l’étranglement, l’écrasement, ou encore l’épuisement. Les animaux peuvent être soumis à une longue détresse ou une lente agonie. Certains chasseurs organisent même des chasses dans des enclos, avec des animaux piégés qui n’ont aucune chance.

5. Des chasseurs complètement libres

Malgré toutes ces pratiques, les chasseurs jouissent de beaucoup de libertés, parfois dangereuses. Par exemple, ils ont le droit de chasser sous l’influence de l’alcool. Il n’existe en effet aucune loi interdisant l’alcool avant ou pendant cet exercice – ni aucun contrôle. C’est le cas également pour leurs armes, jamais contrôlées, et leur état de santé. Les accidents de chasse prennent tout de suite plus de sens.

chasse chasseurs dans une plaine
Crédits : Istock, splendeurs

6. Des lois trop permissives

Les pratiquants de ce « sport » ont beaucoup de lois de leur côté, comme on a déjà pu le voir. Ils ont le droit par exemple de chasser dans pratiquement tous les terrains, y compris des parcs régionaux, la majorité des réserves naturelles, mais aussi dans votre jardin au prétexte d’y récupérer un animal mortellement touché. Si vous ne l’acceptez pas, c’est à vous de déposer une demande administrative qui ne sera valable que 5 ans. Durant les saisons, il est possible de chasser tous les jours de la semaine, à toutes heures.

7. Une pratique protégée par la politique

Bien que la sensibilité à la cause animale grimpe et que les chasseurs ne représentent que 1,5 % de la population française, c’est la chasse qui dicte ses lois. Ils disposent d’un lobby puissant et font ainsi pression sur les politiques. Les élus se soumettent à cette pression en leur accordant une voix et des privilèges. Ils influencent énormément les réformes qui leur sont liées. Malgré tout, il reste de l’espoir : la Cour européenne s’est récemment prononcée contre la chasse à la glu en France.

Written by Gabrielle