À l’automne, on peut observer des nuages d’oiseaux dans le ciel qui ont l’air de parfaitement savoir où ils vont. Les hirondelles, les grives, les oies, les coucous ou encore les cigognes se livrent chaque année à cet étrange manège. Ce sont en réalité des oiseaux migrateurs. Mais pourquoi fuient-ils le pays à l’approche de l’hiver ? Pour aller se dorer la pilule au soleil ? Pas vraiment…
À la recherche de nourriture
Seuls certains oiseaux migrent lorsque le froid approche. Le rouge-gorge ou l’étourneau, par exemple, ne s’envolent pas lorsque vient l’hiver. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les oiseaux migrateurs ne cherchent pas à fuir le froid. En effet, leurs plumes sont suffisamment isolantes pour qu’ils puissent survivre à des températures négatives. Mais alors, pourquoi partir ?
Tout simplement parce que, en hiver, la nourriture se fait plus rare. Les oiseaux s’envolent donc vers des contrées où ils pourront trouver plus facilement de quoi manger. Et dès le retour des beaux jours, au printemps, ils reviennent tous ensemble au pays pour se reproduire.
Une épreuve physique
La migration demande aux oiseaux de fournir beaucoup d’efforts et d’énergie. Pour s’y préparer, ils font donc des réserves de nourriture. Durant quelques semaines, ils ne font que manger. Ensuite, lorsque tout le monde est suffisamment rassasié, c’est l’heure du départ. À l’arrivée, les oiseaux ne pèseront plus que la moitié du poids qu’ils faisaient lors de leur départ.
Par ailleurs, les oiseaux migrateurs peuvent voler pendant des heures sans s’arrêter durant leur voyage. Le martinet, par exemple, peut voler six mois entiers sans se poser une seule fois. De plus, les oiseaux battent des records de distance. En effet, chaque année, les hirondelles parcourent près de 10 000 kilomètres lors de leur migration.