Que ce soit un attelage dans la rue ou lors d’une course hippique, il n’est pas rare d’apercevoir des chevaux avec des oeillères. Ces morceaux de cuir ou de plastique placés sur les côtés de leurs yeux semblent avoir pour objectif de restreindre leur champ de vision. Mais dans quel but ? Et cela n’est-il pas gênant pour les chevaux ?
Un moyen de garder les chevaux concentrés
Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, les oeillères ne sont pas un instrument de torture pour les chevaux. Au contraire, il s’agit d’un excellent moyen de les apaiser. Explications !
Les chevaux possèdent un champ de vision particulièrement large, notamment grâce à leurs yeux placés sur les côtés. Ils sont même capables de voir ce qui se passe derrière eux sans avoir à tourner la tête. Cette capacité leur était très utile dans la nature. En effet, elle leur permettait de voir arriver les prédateurs de loin et ainsi de ne jamais se faire surprendre.
Mais alors quel intérêt désormais de les priver de cette incroyable aptitude ? En réalité, cette dernière s’apparente plus à un handicap pour les chevaux domestiques. En effet, lorsque les chevaux peuvent voir tout ce qui se passe dans leur environnement, cela peut être particulièrement stressant pour eux de nos jours.
Et pour cause, en ville ou sur les champs de course, il y a du mouvement partout. Et donc potentiellement du danger !
Ainsi, mettre des oeillères aux chevaux permet de les garder concentrés sur leur tâche. Et ainsi les empêcher de se laisser distraire ou effrayer par ce qu’il se passe autour. Étant donné qu’ils ne peuvent pas voir ce qu’il se passe derrière eux et, parfois, sur les côtés, leur écoute est tout entière dirigée vers leur cavalier ou leur meneur.
Cependant, tous les chevaux ne supportent pas les oeillères. En effet, certains peuvent devenir très nerveux s’ils ne peuvent pas observer leur environnement.
Un moyen de protéger les yeux des chevaux
En dehors de leur rôle apaisant, les oeillères peuvent également être un moyen de protéger les yeux des chevaux. Par exemple, lorsqu’un attelage comporte plusieurs chevaux côte à côte, il n’est pas rare que ces derniers se blessent les yeux en se frottant les uns aux autres.
De même, lorsque les chevaux marchent les uns derrière les autres dans un attelage, ils peuvent également se blesser avec certaines pièces d’harnachement situées à hauteur d’yeux.