Les idées proposées au gouvernement pour améliorer la condition animale !

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Ce mardi 23 juin, Loïc Dombreval, un député vétérinaire, présente au Premier ministre un rapport de 300 pages avec plus de 120 propositions sur la condition animale. En particulier les animaux domestiques ainsi que les équidés. Un rapport rendu après plus de 6 mois de travail et l’audition de plus de 200 personnes, et qui a pour but d’améliorer la condition animale en France. Quand on sait que 1 foyer sur 2 possède un chat ou un chien, ces mesures sont essentielles. En voici quelques exemples.

1. La mise en place d’un numéro vert

Parmi ces propositions, la mise en place d’un numéro vert pour signaler la maltraitance animale. Ce type de numéro existe déjà pour les violences conjugales ou l’homophobie par exemple. Le signalement est primordial.

2. L’interdiction d’achat en animalerie

Dans ce rapport, le député souhaite interdire l’achat d’animaux en animalerie ou dans des foires et expositions. Une décision que l’Angleterre a prise l’année dernière. En effet, en Angleterre, il n’est plus possible d’acheter un chien ou un chat en animalerie ou en élevage industriel. Il faut obligatoirement passer par un refuge ou un élevage qui garantit le bon traitement des animaux (ne pas séparer le petit de sa mère par exemple). Cette loi alourdit également les peines pour les trafics d’animaux. Sachant qu’en France, plus de 100 000 animaux sont importés illégalement chaque année, il est temps agir.

3. Améliorer la fin de vie des chevaux

Loïc Dombreval veut également proposer des mesures pour améliorer la fin de vie des chevaux. Trop souvent, après avoir accompagné un professionnel dans des concours ou des courses, lorsqu’ils vieillissent les chevaux sont un poids pour leur propriétaire. En effet, ils deviennent une charge financière et sont trop souvent abandonnés ou envoyés à l’abattoir.

4. Une attestation pour détenir un chien ou un chat

Si la loi passe, il vous sera demandé de remplir une attestation si vous souhaitez adopter un chien ou un chat. Cette attestation a pour but de lutter contre l’abandon des animaux de compagnie et de s’assurer de vos connaissances minimales sur le chien ou le chat (coût de l’animal à l’année, santé, soins).

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Crédits : Таисья Корчак / iStock

5. Changer la loi de 1999 sur les chiens dangereux

En 1999, une loi a catégorisé les chiens dangereux selon leur race. Cependant, cette loi se révèle inefficace car ce n’est pas une race qui fait qu’un chien est dangereux mais bien son éducation. Loïc Dombreval souhaite alors modifier radicalement cette loi pour protéger les Français. Si elle est mise en place, au premier anniversaire du chien, le vétérinaire testera son comportement afin de le classer dans l’une des catégories allant de la plus inoffensive à la plus dangereuse.

6. Un poste de défenseur des animaux

En politique, la protection animale n’est pas abordée. Il s’agirait donc ici de créer un poste de défenseur des animaux qui s’occupera de traiter les questions qui les concernent.

7. Créer un fonds national pour aider les refuges

Les refuges manquent souvent de fonds. L’une des propositions est donc de créer un fonds national afin de pouvoir les aider grâce à de nombreux dons.

8. Des peines plus sévères en cas de maltraitance

Loïc Dombreval explique qu’il y a un décalage à corriger en France. En effet, les infractions commises sur des objets (vols, vandalisations) sont punies plus sévèrement que la maltraitance sur les animaux. Ainsi, tuer un chien est moins sévèrement puni que briser une statue.

Selon le vétérinaire « cela signifie qu’un animal n’est même pas considéré comme une chose ». La peine maximale, en cas de maltraitance sur un animal, est de deux ans et 30 000 € d’amende alors qu’en cas de dégradation d’un bien public, la peine peut aller jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 € d’amende. Son objectif est donc d’alourdir les peines en cas de maltraitance animale.