Le cône de protection, aussi appelé collerette, est souvent utilisé pour protéger les chiens et chats suite à des opérations ou lors de maladies. Côté humain, ces dispositifs prêtent parfois à sourire, et son couramment associés à la honte. Mais qu’en est-il du ressenti des principaux concernés ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre des scientifiques australiens.
La collerette, un mal pour un bien
Habituellement, la collerette est souvent prescrite pour que les animaux – chiens et chats en particulier – ne lèchent pas certaines plaies suite à une intervention chirurgicale. À l’inverse, elle est aussi utilisée pour éviter que l’animal ne se gratte les yeux ou le museau. Dans tous les cas, un tel dispositif est prévu pour protéger et soigner.
L’objet de la honte
D’un autre côté l’encombrement de nos animaux avec ces larges cornets peut parfois prêter à sourire… Au point de parfois les désigner sous le nom de collerettes de la honte. Elles empêchent en effet d’avoir accès à certains endroits, ou simplement de boire ou de manger proprement. Si cela leur permet de préserver une bonne santé physique, qu’en est-il pour autant de leur santé mentale ?
Se pencher sur le ressenti des animaux
C’est le questionnement de base qui a motivé les recherches de ces Australiens, qui ont publié les résultats de leur étude cette semaine. Pour cela, ils ont utilisé les données issues des propriétaires de 434 chiens et chats. En tout, une baisse de la qualité de vie a été observée chez 77,4 % de ces animaux lorsqu’ils portaient une collerette vétérinaire.
Quel impact sur la santé mentale ?
Comment expliquer ces résultats ? Principalement en raison des difficultés induites par ce cône. En effet, 60,2 % des chiens et chats avaient des soucis pour boire et manger. Et le chiffre grimpe à 67,5 % quand il s’agit de jouer !
Un véritable problème lorsque l’on sait à quel point le jeu est important pour un animal de compagnie. D’autres complications ont également été répertoriées, telles que des chutes dans les escaliers et des irritations.
Un facteur de stress
Dans leur conclusion, les scientifiques sont formels. La docteure Anne Fawcett déclare ainsi :
« Notre étude a déduit que les collerettes vétérinaires pouvaient être la cause de stress chez les animaux, ce qui pouvait ensuite engendrer du stress chez les propriétaires. »
Par ailleurs lors de ces 12 mois d’observation, beaucoup de personnes ont fait le choix d’enlever le cornet pour éviter de prolonger le mal-être de leur animal de compagnie. Sur ce point, l’étude stipule que les vétérinaires devraient prévenir les propriétaires des éventuels risques qu’il y a à porter des collerettes.
Quelles alternatives ?
Au vu de ces résultats, faut-il bannir ces objets du quotidien ? Dans la synthèse de leur étude, les scientifiques recommandent aux vétérinaires de proposer des solutions alternatives.
À aucun moment il n’est donc question de contourner l’autorité des professionnels de médecine en prenant des initiatives personnelles. Le mieux est donc d’en discuter avec eux, et de voir s’il est possible de trouver des moyens de substitution lorsque c’est possible, comme les colliers gonflables ou des chaussettes.
Vous avez aimé cet article ? Vous aimerez aussi :