Il n’y a pas besoin d’être scotché·e 24 heures sur 24 aux actualités pour se rendre compte que les animaux et la politique sont plus liés qu’on peut le penser au premier abord. Les débats autour des droits des animaux deviennent d’ailleurs de plus en plus monnaie courante. À tel point que depuis quelques années, l’engagement politique en faveur des animaux s’est incarné dans plusieurs initiatives et groupes, dont le Parti animaliste.
Les droits des animaux de plus en plus considérés
Ces dernières années, la législation n’a cessé de pencher en la faveur des animaux. Fin des animaux sauvages dans les cirques et parcs d’attractions, fermeture du marché aux oiseaux à Paris, interdiction de la chasse à la glu, etc. Si ces décisions représentent des avancées considérables à l’échelle légale, elles restent trop peu nombreuses et pas assez radicales pour certaines selon les défenseurs des animaux.
Et on ne peut que compatir. Comparé à de nombreux autres pays, la France fait régulièrement office de mauvaise élève en termes de droit et respect des animaux – qui ne sont plus considérés comme des meubles en France depuis 2015 seulement. Mais certaines personnes entendent bien changer cela, en témoigne pour une part d’entre eux la création du Parti animaliste en 2016.
Un parti par les humains, pour les animaux
Le combat pour le bien-être des animaux peut-il à lui seul justifier la création d’un parti ainsi que d’un programme politique ? La protection des animaux peut-elle passer avant d’autres préoccupations (santé, éducation, etc.) ? À cela, voici ce que répond Hélène Thouy, cofondatrice du parti (et qui souhaite participer à la présidentielle) :
« On ne dit pas que c’est le sujet le plus majeur, mais il est très important, au même titre que d’autres thèmes de campagne. »
Plutôt récente donc, cette entité politique à la fois novatrice et surprenante a été fondée pour apporter la lumière sur le bien-être animal, comme question de société à part entière. Une initiative qui a suscité de nombreuses critiques et moqueries à ses débuts – et qui continue d’en récolter. Mais cette voie a su trouver un auditoire réceptif !
En route pour la présidentielle
Il se trouve que le Parti animaliste a su séduire un électorat beaucoup plus important que prévu. Après de timides résultats aux législatives de 2017, les élections européennes de 2019 témoignent d’un intérêt que personne n’avait soupçonné : 2,16 % des voix récoltées. Compte tenu de la maigre médiatisation de ce parti, c’est une véritable surprise. Et un encouragement à continuer.
Après avoir présenté puis fait élire ses premiers·ères élu·e·s aux dernières élections municipales, c’est vers la présidentielle que le Parti animaliste se tourne aujourd’hui. S’il parvient à récolter les 500 signatures synonymes de parrainage, il pourra ainsi entrer dans la course à l’Élysée !
Les projets du Parti animaliste
Voici 10 éléments forts du programme que l’on peut consulter sur son site internet :
- Lutte contre l’abandon des animaux domestiques
- Création de parquets et de forces de police dédiés à la protection animale
- Renforcement des sanctions en cas de maltraitance animale
- Intégration de la notion de respect des animaux au programme scolaire
- Utilisation d’alternatives aux animaux dans les tests et expériences en laboratoire
- Abolition de la chasse à courre et de la chasse à tir à des fins de loisir
- Mise en place de mercredis et de dimanches sans chasse
- Renforcement de la protection des animaux d’élevage (interdiction du gavage, du broyage de poussins…)
- Mise en place de menus végétariens dans les cantines scolaires
- Création de sanctuaires marins et de zones protégées