Ce qui pouvait faire penser à des actes isolés il y a quelques jours ressemble désormais à de véritables attaques en série… Vous l’avez sans doute remarqué : de nombreuses mutilations touchant les chevaux ont été perpétrées en France ces derniers mois, sans que les responsables aient pour le moment été identifiés. En attendant, l’inquiétude monte auprès des éleveurs et propriétaires de chevaux, qui s’organisent pour éviter ces drames.
Une bonne partie de la France concernée
Les faits se suivent et se ressemblent : au petit matin, des équidés sont retrouvés avec des blessures graves, auxquelles certains ont même succombé. Et tout cela se déroule depuis le début de l’année, à savoir bien avant que la presse ne mette en évidence une large recrudescence de ces actes de barbarie durant le mois d’août.
Lorsque l’on consulte la carte proposée par La Nouvelle République, on ne peut que se questionner sur ces agissements, qui ont lieu dans une majeure partie de la France – seul le sud-ouest semble épargné jusqu’ici. En tout, une bonne trentaine d’équidés ont été mutilés voire tués ces derniers mois sans aucune distinction de lieu, de race ou de sexe. Ce qui fait beaucoup pour une simple coïncidence.
Des chevaux, poneys et ânes mutilés et tués
Ce point contient des détails qui peuvent choquer les personnes les plus sensibles. Si vous souhaitez les éviter, passez directement à la suite : Qui a pu perpétrer de tels actes ?
Ces traumatismes physiques restent souvent les mêmes : oreilles coupées (souvent la droite), museaux et flancs tailladés, parties génitales arrachées, de même que les yeux lorsqu’ils ne sont pas abimés, etc. La cause des décès peut également être très variée, puisque des morts par arme blanche, par arme à feu, par strangulation ou empoisonnement ont été répertoriées.
Sur la trentaine de victimes, une vingtaine avait « juste » l’oreille découpée post mortem. Dans l’Yonne, le 24 août dernier, pas moins de 5 mutilations ont été recensées… Après autopsie, certains vétérinaires ont également observé qu’une grande quantité de sang avait été prélevée sur certains chevaux.
Qui a pu perpétrer des tels actes ?
Une violence gratuite qui pour certaines personnes fait penser à des rituels sataniques, piste que les autorités compétentes viennent à sérieusement considérer. Mais à vrai dire, rien n’est sûr… La piste la plus concrète à ce jour consiste en un portrait-robot d’un homme qui a pu être identifié par un éleveur.
Ce dernier a en effet surpris deux hommes sur sa propriété, après que ceux-ci aient vraisemblablement mutilé des poneys. Ils ont menacé l’agriculteur avec une arme blanche avant de prendre la fuite. Grâce à son intervention, un portrait d’un des agresseurs a été diffusé sur les réseaux sociaux par la gendarmerie de l’Yonne.
https://www.facebook.com/gendarmeriedelyonne/posts/3347195265326859
La solidarité s’organise pour arrêter le ou les responsables
Face au choc, tout le monde tente de mettre en place diverses stratégies pour empêcher que plus d’animaux ne soient touchés. Avec quelques dérives toutefois, puisque des éleveurs bretons ont été rappelés à l’ordre par la gendarmerie après avoir interpellé une voiture dans laquelle se trouvaient deux femmes de retour du travail.
Si les initiatives individuelles sont à saluer, il n’empêche qu’elles ne peuvent se substituer au travail des personnes chargées de l’enquête, ont tenu à rappeler les gendarmes. En parallèle, de nombreuses autres actions permettent de faire face à l’inquiétude de manière solidaire et aussi efficace que possible.
Sur Facebook par exemple, des groupes d’entraide ont été créés – notamment dans le Morbihan – pour participer de manière bénévole à la surveillance d’équidés, ou proposer des solutions pour empêcher de tels drames, comme le fait de dormir dans un camping-car aux abords des lieux où sont hébergés les animaux.