Qui a dit que les animaux avaient nécessairement besoin des humains pour s’en sortir ? S’il est vrai que partout dans le monde, de nombreuses initiatives permettent de mettre des actions concrètes en place pour la protection des animaux, il semblerait que certains n’attendent pas pour aider leur prochain. En Australie, qui est actuellement en pleine saison chaude, ce sont les wombats qui s’occupent du ravitaillement en eau.
L’Australie et sa faune unique
Cette (grande) île de l’hémisphère sud abrite en effet une foule d’espèces endémiques – par définition aussi précieuses les unes que les autres – comme le koala, l’ornithorynque ou encore le diable de Tasmanie. Et ce pays est aussi malheureusement connu pour ses caprices météorologiques qui provoquent parfois des incendies immenses, comme l’an dernier.
Des conditions difficiles pour les animaux qui y vivent donc, sans compter sur les prédateurs naturels. Récemment, ce sont les wombats qui se sont illustrés, pour être venus bien innocemment en aide à d’autres animaux à l’occasion de la période de sécheresse intense qui frappe actuellement l’Australie.
Pour rappel, les wombats sont des petits marsupiaux que l’on ne peut observer que sur ce territoire. Avec leur bouille joufflue et souriante, ils font partie des animaux les plus appréciés par les touristes. Ils se démarquent de manière originale grâce… à leurs crottes, qui sont en forme de cube !
Héros malgré eux
Il y a quelques jours donc au nord de la ville de Sydney, un fermier du nom de Ted Finnie a mis en lumière un fait on ne peut plus surprenant. Pour replacer l’histoire dans son contexte, ce dernier vit dans une région qui n’a pas vu la pluie depuis presque trois ans ! On comprend donc mieux pourquoi les sécheresses y sont si intenses.
Cet ancien vétérinaire a remarqué qu’un bout de son terrain avait été creusé en profondeur par des wombats. À tel point que ceux-ci ont trouvé un point d’eau salvateur. Au fil du temps et face à la sécheresse persistante, les marsupiaux ont même agrandi le trou. « Il mesure environ 20 mètres de diamètre, et est peut-être long d’environ quatre mètres », précise Ted Finnie.
De fait, beaucoup d’espèces différentes sont donc venues se rafraîchir au point d’eau. Oiseaux, émeus, wallabies, kangourous, opossums, etc. sont autant d’animaux qui ont pu profiter de ce point de ressource vital.
La biologiste Julie Old a pu étudier ces mouvements grâce à des pièges photographiques. « Nous appelons souvent les wombats des ingénieurs écologistes parce qu’ils creusent des terriers et créent un habitat pour d’autres animaux », déclare-t-elle. Un bel exemple de cercle vertueux comme la Nature peut en offrir !