Malheureusement, avec l’activité intense de l’Homme, de nombreuses espèces ne survivent pas sur la planète. C’est le cas du quagga, cet animal disparu.
Qu’est-ce que le quagga ?
Il s’agit d’une sous-espèce du zèbre d’Afrique du Sud découverte au 18e siècle, rayée seulement sur l’encolure et l’avant du corps. Le quagga dans les régions les plus sèches d’Afrique australe, dans des plaines bien vertes, en troupeau. C’est un animal herbivore qui se nourrissait de feuilles, fruits, écorces, herbes ou encore racines. C’est une espèce qui mesurait environ 1 min 30 s aux garrots, pesait entre 220 et 320 kilos et pouvait vivre dans son milieu naturel environ 20 ans – le double en captivité.
Cette espèce a été exterminée au 19e siècle par les Boers, des pionniers blancs d’Afrique du Sud. Cette dernière a finalement disparu seulement un siècle après sa découverte. En effet, sa viande était très appréciée, et sa peau était ensuite utilisée pour la confection de sacs. Le dernier quagga sauvage a été abattu en 1878. En revanche, le dernier quagga s’est éteint en 1883 au zoo d’Amsterdam.
Le quagga est donc considéré comme éteint par l’Union Internationale pour la conservation de la nature.
Il ne reste plus grand-chose de son passage sur terre. Environ 20 peaux, une dizaine de crânes et des spécimens empaillés sont conservés au Musée d’Histoire Naturelle de Paris. Le musée a également quelques photos. Cependant, à part son apparence, nous ne connaissons rien du caractère et du comportement de cet animal.
Les quaggas de Rau
Les quaggas n’étant plus présents, un spécialiste d’histoire naturelle – Reinhold Rau – a décidé d’en savoir plus. Pour cela, il a fait analyser des échantillons de peau de quagga, du moins le peu qu’il restait de cette espèce disparue. Le spécialiste s’est alors rendu compte que l’ADN du quagga était le même que les zèbres des plaines. Des scientifiques ont alors travaillé avec les gènes des zèbres des plaines pour reproduire cet animal disparu. Ils cherchent ceux étant le moins rayés afin de trouver le gène « sans rayures ». C’est en effet grâce à ce gène que de nouveaux zèbres peuvent être créés et ressembler aux quaggas disparus.
Après une trentaine d’années d’essais, la 5e génération de zèbres ressemble beaucoup au quagga d’origine. Il n’y a pas eu de clonage, mais un travail génétique pour arriver à une reproduction sélective. Ces animaux vont même pouvoir se reproduire.
Certains spécialistes voyaient ce projet d’un mauvais œil, mais pour Eric Harley, professeur de biochimie clinique à la retraite, « il s’agit de réparer à petite échelle un dégât écologique afin de pouvoir de nouveau voir ce bel animal qui vivait autrefois en Afrique du Sud ».
Afin d’éviter toute confusion avec les quaggas d’origine, les ceux de 5e génération, présents depuis 2016 ont un autre nom. Les quaggas que vous pouvez observer aujourd’hui en Afrique s’appellent les quaggas de Rau, du nom du spécialiste d’histoire naturelle à l’initiative du projet.