L’été est la pire des périodes pour certains animaux. C’est en effet la saison durant laquelle les refuges et associations chargées de les recueillir recensent le plus d’abandons… La faute à des propriétaires irresponsables qui ne prennent pas le temps d’anticiper leur départ en vacances. À cette évocation, nous sommes donc nombreux·euses à avoir en tête l’image malheureuse d’un chien seul au bord d’une route. S’ils sont bel et bien victimes de la faiblesse de certains humains, il semblerait pourtant que les chats soient plus souvent victimes d’abandons. Alors, réalité ou idée reçue ?
Les chiens ne sont pas les animaux que l’on abandonne le plus
Tout d’abord, pourquoi la question du paragraphe précédente est-elle importante ? Il peut en effet sembler futile de vouloir séparer les chiens et les chats lorsque l’on recense nombre d’abandons chez les deux. Toutefois, lutter contre l’idée reçue que les chiens sont le plus souvent victimes de ces comportements permet de mieux comprendre ce phénomène des abandons, et ainsi de mieux réagir et prendre en charge ces animaux.
Quelques chiffres pour mieux comprendre
Selon la SPA, qui souhaite lutter contre ce préjugé qui veut que « les chiens sont plus abandonnés que les chats », les 2/3 des animaux victimes d’abandons sont des chats. Le nombre de ces délits a même augmenté de 67 % en une dizaine d’années ! Un chiffre impressionnant qui met en évidence l’ampleur de ce phénomène. Rien que pour cette année, 68 % des animaux recueillis par l’association depuis mai sont des chats…
Les chats, de plus en plus victimes d’abandons
Les chattes qui attendent des petits et les portées de chatons sont les premières victimes de ces abandons. Bien souvent, les propriétaires se retrouvent démunis face à cette situation où ils doivent gérer plusieurs boules de poils. Le manque d’anticipation et de stérilisation sont au cœur de cette question.
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles l’abandon des chats est en quelque sorte « invisibilisé » dans l’imaginaire collectif. Derrière tous ces abandons se cache déjà une idée reçue : celle que les chats, jugés plus indépendants, sont plus à même de se débrouiller seuls dans la nature. Traduction : leur instinct de chasseur leur permettrait de vivre en toute tranquillité en étant plus domestiqués.
Non, les félins ne peuvent pas survivre seuls dans la nature
Certes, les chats sont de nature indépendante – quoique le caractère de chaque félin lui est propre et peut en faire un vrai pot de colle. Mais cela ne fait pas d’eux des êtres sauvages car ne l’oublions pas, il s’agit d’une espèce domestiquée. Un chat éjecté d’un foyer où il pouvait manger, boire, dormir et être soigné sans y réfléchir ne retrouvera jamais ce confort dans la nature. À plus forte raison s’il est jeune ou malade.
Ce sont ces soins élémentaires que la SPA et les autres associations prodiguent à tous les chats laissés sur le bas côté, en attendant que des humains sérieux ne viennent les adopter et leur donner toute l’affection qu’il méritent.