En matière de protection des animaux, les législations changent tellement selon les pays que c’est bien souvent deux poids deux mesures… Si l’on peut déplorer des lois inexistantes à ce propos dans certains pays, d’autres montrent l’exemple en adoptant des mesures radicales et qui ne laissent pas de place aux maltraitances animales.
Un vote à l’unanimité
Le 4 novembre dernier, le parlement grec a en effet adopté un texte de loi sans aucune concession. En effet, les personnes se rendant responsables de maltraitances animales encourront des peines rares en termes de sévérité. Nous parlons en effet de prison jusqu’à 10 ans, et d’amendes pouvant aller jusqu’à 15 000 euros, démarrant à 5000 euros.
Et par maltraitances qui tombent sous le coup de cette législation, les membres du gouvernement entendent « l’empoisonnement, la pendaison, les brûlures et les mutilations d’animaux ». C’est Makis Voridis – la Ministre de l’Agriculture – qui a présenté cette loi, affirmant ainsi vouloir envoyer un message fort à la société.
Des cas de maltraitance qui ont choqué le pays
Cette mesure fait écho à de nombreux cas de barbarie sur des animaux dans le pays. Ne serait-ce que pour la période allant de janvier à juin 2020, la police grecque a recensé pas moins de 2 644 signalements de maltraitance animale. Résultat : pas moins de 778 plaintes ont été enregistrées sur cette même période. Mais ce sont véritablement deux récentes affaires qui ont choqué, et sans nul doute précipité de vote.
Premièrement le mois dernier. Un homme de 55 ans a été condamné à 30 000 euros d’amende pour avoir castré et pendu un chien. Des photos parues en lignes avaient justement indigné l’opinion publique et permis de retrouver l’agresseur.
Quelques jours après, ce sont des images tout aussi violentes d’un homme de 54 ans qui ont circulé. Sur celles-ci, on pouvait le voir battre et poignarder un chien avec une barre de fer. Il est aujourd’hui dans l’attente de son procès.
Et en France ?
Pour ce qui est de la France, rappelons que les sanctions peuvent aller jusqu’à 30 000 euros d’amende et 2 ans d’emprisonnement. Si la sanction financière est plus importante qu’en Grèce, la peine maximale de prison est beaucoup moins sévère. Dans tous les cas, il est possible de signaler des violences si jamais vous en êtes témoin, ou si votre animal en est victime.
Cela peut bien sûr se faire via les services de gendarmerie et des associations de protection des animaux. Mais il est également possible de le faire en ligne sur la plateforme Pharos – pour des cas de maltraitance en ligne seulement. Sinon, les services vétérinaires de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP ou DDCSPP) peut recueillir des signalements.
Si vous souhaitez en savoir plus, tous ces éléments sont rappelés en détail sur le site officiel du service public.