Bien que des efforts de protection soient déployés pour préserver la faune partout dans le monde, le braconnage continue de faire des victimes. Dernière en date à avoir été recensée en Ouganda : Rafiki, un gorille mâle célèbre tué dans le parc national de la forêt impénétrable de Bwindi.
Le gorille le plus connu du pays
La dernière fois qu’un gorille est mort à cause d’humains dans cette partie du monde, c’était en 2011 – jusqu’à il y a quelques jours. C’est via un communiqué de presse que l’Uganda Wildlife Authority (UWA) a annoncé la mort de la mascotte du parc. Il s’agit de Rafiki, gorille des montagnes âgé de 25 ans à la tête d’un groupe de 17 autres gorilles (au moment de sa mort) composé de 8 femelles, 3 spécimens à dos noir, 3 bébés, 2 juvéniles et 1 gorille à dos argenté.
Célèbre et particulièrement apprécié par les touristes, Rafiki a donc été retrouvé mort par une patrouille partie le 2 juin dernier à sa recherche. La veille en effet, il n’était pas apparu avec le reste du groupe nommé Nkuringo. Au vu de la pandémie de Covid-19, le parc a été vidé de ses touristes habituels, ce qui a laissé le champ libre à des « visiteurs » bien moins scrupuleux. Rappelons que le gorille est considéré comme une espèce en danger d’extinction.
— Uganda Wildlife Authority (@ugwildlife) June 12, 2020
Quatre suspects arrêtés
Rafiki a en effet été retrouvé dans le parc, mortellement blessé à l’abdomen. Selon les résultats de l’autopsie, ce gorille à dos argenté a été tué à l’aide d’un objet tranchant qui l’a atteint à gauche de l’abdomen, touchant les organes vitaux. Dans son annonce, l’UWA affirme également que les autorités ont procédé à des arrestations.
Les suspects ont été arrêtés quelques jours plus tard dans des villages aux alentours. Au domicile de l’un d’entre eux, de la viande de brousse mais surtout des collets, une lance et d’autres objets de chasse ont été retrouvés. Selon la version des faits fournie par les braconniers, ils étaient à la chasse à l’antilope lorsque Rafiki les a surpris.
A priori, le gorille aurait commencé à les poursuivre et aurait été tué dans le cadre de la légitime défense. Solution de dernier recours ou pas, tout reste à déterminer. Ce qui est sûr, c’est que ces hommes sont passibles de prison à vie et que le parc national vient de perdre une de ses figures les plus emblématiques.