En ces temps où nous avons beaucoup tendance à nous focaliser sur les mauvaises nouvelles, un peu de baume au cœur ne fait jamais de mal. C’est ainsi que nous avons appris le mois dernier une bonne nouvelle peu banale pour la faune australienne. Cette dernière, qui figure parmi les plus riches et uniques au monde, vient en effet de voir la réintroduction d’un animal porté disparu dans une partie du pays : le diable de Tasmanie.
Fiche d’identité de ce marsupial unique
Au même titre que le koala, l’ornithorynque ou le kangourou, le diable de Tasmanie – sarcophilus harrisii – est l’un des nombreux animaux endémiques de l’Australie. Ce marsupial se distingue par plusieurs caractéristiques qui le rendent à la fois unique et surprenant. Il ne faut par exemple pas se fier à la connotation négative de son nom : mis à part si l’on souhaite lui voler sa part de viande (il est carnivore et sa mâchoire est très puissante), il reste relativement inoffensif.
Victime pendant de nombreuses années des Hommes, des dingos et des maladies, le diable de Tasmanie a peu à peu disparu de l’Australie continentale il y a de ça environ 3000 ans, pour devenir une espèce protégée en 1941. Les seuls spécimens vivant à l’état sauvage en Australie se trouvaient jusqu’ici dans l’état de Tasmanie, une île au sud du pays.
Une réintroduction historique
Pour pallier au danger d’extinction de ce marsupial, un programme de réintroduction a été mis en place ces derniers mois par une ONG (Aussie Ark), et a pris forme de manière on ne peut plus concrète. En mars dernier, 15 diables de Tasmanie avaient déjà été réintroduits en Australie continentale. Ils ont été suivis le 10 septembre par 11 autres marsupiaux. Cette annonce est d’autant plus positive qu’elle intervient pendant une année sans précédent en Australie.
En effet au début 2020, les flammes avaient ravagé une part aussi précieuse qu’inestimable de la flore et de la faune nationale. Si la nature mettra des années à s’en remettre, il est bon de savoir que d’un autre côté, des animaux ont l’occasion de s’installer durablement dans le pays. C’est donc en Nouvelle-Galles du Sud, sur la partie est du pays, et plus précisément dans un sanctuaire de 400 hectares, que ces animaux vont pouvoir évoluer en toute tranquillité.
Un bien fou à l’écosystème
Et ce n’est pas fini, puisque pas moins de 40 autres diables de Tasmanie attendent encore de pouvoir investir ces lieux d’ici l’année 2022. D’ici là, les marsupiaux ayant déjà été réintroduits vont pouvoir rééquilibrer un écosystème parfois inégal en termes de prédateurs et de proies.
Ces marsupiaux vont effectivement servir à mieux gérer les populations de renards, mais surtout de chats sauvages. Ces derniers font en effet des ravages chaque année en affaiblissant les populations d’oiseaux, reptiles et petits marsupiaux qui n’en ont pourtant pas besoin. D’autre part, ces diables de Tasmanie seront également utiles pour nettoyer la nature des carcasses d’animaux.