Difficile de résister aux yeux doux et aux câlins d’un chien. Mais derrière ce museau humide et cette queue frétillante, sait-on vraiment ce qui circule dans le pelage ou sous les pattes de nos compagnons à quatre pattes ? En France, on cohabite avec plusieurs millions de chiens, et la question des maladies qu’ils pourraient nous transmettre revient régulièrement sur le tapis – surtout à l’approche de la saison humide et des promenades boueuses d’automne. Pas de panique : la transmission reste rare, mais quelques astuces et un peu de bon sens suffisent à écarter la plupart des risques. Voici ce qu’il faut savoir pour garder la santé – et l’esprit tranquille – en 2025.
Les zoonoses du chien : ces maladies qui voyagent jusqu’à nous
Les maladies qui passent du chien à l’humain, ce n’est pas une légende urbaine. On les appelle les zoonoses. En France, une poignée d’infections – parmi la soixantaine recensée au total – peut effectivement se transmettre du museau du chien à notre environnement direct, principalement via les poils, les griffures, les selles ou la salive.
Le tableau est moins effrayant que certains pourraient le croire : la majorité des maladies transmissibles du chien sont peu fréquentes chez nous, et la plupart se soignent sans difficulté si elles sont prises à temps. Néanmoins, certaines populations – jeunes enfants, seniors, personnes immunodéprimées – sont à surveiller de plus près.
Côté transmission, pas de suspense : cela se joue lors de contacts rapprochés, de morsures, de léchouilles trop appuyées ou encore lors du ramassage d’excréments oubliés sur le trottoir. L’automne, avec ses flaques d’eau et ses sols souillés, invite particulièrement à la prudence lors des balades dominicales.
Ces virus et parasites qui nous guettent : mythe ou réalité ?
La leptospirose figure en tête des zoonoses observées en France. Transmise par contact avec de l’eau ou de la terre contaminée par les urines de chiens infectés, elle resurgit volontiers à l’automne, profitant de l’humidité persistante. Les symptômes ? Fièvre, grosse fatigue, douleurs musculaires… Rien de très spécifique, mais mieux vaut consulter si l’animal présente lui-même des signes inhabituels.
Changement de registre avec la teigne, une mycose fréquente et franchement contagieuse. Quelques caresses et hop, une plaque rouge apparaît sur le bras ou le visage. Rien de dramatique, certes, mais la contamination s’effectue rapidement, surtout chez les enfants ou les personnes fragiles.
Impossible d’évoquer les risques sans aborder la rage. L’inquiétude persiste alors que la France reste officiellement indemne depuis des années. Néanmoins, l’importation illégale d’animaux d’Europe de l’Est ou d’Afrique continue d’alimenter quelques cas sporadiques. Rester vigilant lors de rencontres imprévues avec des chiens inconnus ou errants demeure la règle, surtout dans les régions frontalières.
Enfin, la toxocarose mérite une attention particulière : cette maladie parasitaire, liée à la présence de vers (Toxocara canis) dans l’intestin du chien, se transmet à l’humain par l’ingestion accidentelle d’œufs (main sale portée à la bouche). La vigilance est donc de mise dans les parcs, bacs à sable ou jardins, où nos amis laissent parfois quelques souvenirs indésirables.
Vaccin, hygiène, suivi véto : les réflexes qui protègent toute la famille
Ne nous voilons pas la face, la meilleure arme contre les zoonoses reste la prévention. Vacciner son chien (surtout contre la leptospirose et la rage), c’est déjà couper l’herbe sous le pied à bon nombre de pathogènes. Un rappel : la vaccination contre la rage est obligatoire pour voyager hors de France ou fréquenter certains campings, même si elle n’est plus systématique sur le territoire depuis des années.
Un détour régulier chez le vétérinaire permet aussi de garder un œil sur les parasites internes (vers intestinaux) : la vermifugation reste indispensable, d’autant plus en présence d’enfants ou de femmes enceintes à la maison. On n’oublie pas l’application de traitements externes pour repousser puces, tiques et autres invités indésirables et contagieux.
Pour le quotidien, rien de révolutionnaire, mais quelques réflexes valent de l’or :
- Ramasser systématiquement les déjections de son chien en balade
- Se laver les mains après avoir manipulé l’animal, surtout avant de passer à table
- Éviter de se laisser lécher le visage, particulièrement pour les enfants et les personnes fragiles
- Nettoyer régulièrement coussins, gamelles et jouets du chien
- Limiter les contacts avec des chiens errants ou revenant de l’étranger
En automne 2025, entre giboulées et feuilles humides, ces gestes prennent tout leur sens. La vigilance saisonnière constitue le meilleur rempart contre les petits tracas transmis par notre animal préféré.
Sous leur air inoffensif, les chiens peuvent héberger quelques microbes insoupçonnés. Mais en appliquant des mesures simples et en restant attentif à la santé de son compagnon, on s’offre une cohabitation sans mauvaise surprise. Information et protection sont les clés d’une vie commune pleine d’aventures… et de câlins en toute sécurité.
