À Mondavezan, petite commune rurale de Haute-Garonne, la Gendarmerie nationale a récemment évacué tous les animaux maltraités d’une ferme avec le concours d’entreprises et d’associations locales. Serait mise en cause l’entière négligence de leur propriétaire. Ce dernier a ainsi été placé en garde à vue.
Plus d’une centaine d’animaux laissés à l’abandon
Alertée par des voisins et des promeneurs en ce début d’année suite à des odeurs pestilentielles émanant de l’exploitation agricole et à des dizaines de carcasses retrouvées sur le terrain, la gendarmerie de Cazères a évacué pas moins de 80 moutons et agneaux, 12 chiens, 6 chats, des canards et des poules. Le vétérinaire appelé sur place a constaté le mauvais traitement infligé aux animaux. Sans un état de santé désastreux, le cheptel a ensuite été conduit dans des centres spécialisés pour y être soigné. Cependant, certains animaux n’ont pas survécu même après avoir reçu les soins appropriés.
Entendu par la gendarmerie, l’agriculteur quarantenaire aurait déclaré avoir des problèmes familiaux ainsi qu’une sérieuse dépendance à l’alcool. Complètement abattu depuis des mois, l’homme ne s’occupait plus de ses bestiaux. Selon les enquêteurs, le cheptel lui serait restitué s’il était toutefois en mesure de le prendre pleinement en charge.

Les peines encourues suite à la maltraitance animale
Le site du Service public rappelle à tous que des sanctions sévères sont encourues à toute personne maltraitant un animal : « lorsqu’un professionnel exerce ou laisse exercer, sans nécessité, des mauvais traitements envers les animaux placés sous sa garde, il encourt 1 an de prison et 15 000 € d’amende ». La suite de cet épisode tragique est désormais entre les mains de la justice qui déterminera les sanctions pénales dont le fermier écopera.
Durant un laps de temps parfois conséquent qui sépare le début des traitements immoraux à celui du secours, les animaux maltraités peuvent subir de véritables tortures, pouvant mener à des séquelles physiologiques et psychologiques irréversibles, voire conduire à une fin inéluctable. C’est pourquoi il est important de signaler rapidement toute violence et négligence envers un animal. Comment réagir dans ces cas ? Le site du Service public préconise d’alerter la police ou la gendarmerie, les services vétérinaires ou les associations de protection animale.
La prise de conscience continue à faire son chemin. Il y a deux ans en Grèce, une loi punissant très sévèrement les auteurs de ces méfaits a par exemple été votée à l’unanimité avec pour conséquence dix ans d’emprisonnement pour leurs auteurs.