Des truffes glacées, des coussinets tremblants sur les trottoirs humides et ce regard qui demande clairement si on n’en a pas un peu marre qu’il fasse aussi froid… À l’automne, alors que les jours raccourcissent et que le mercure s’effondre, chaque promenade devient un test pour nos compagnons à quatre pattes. Les chiens aussi ont leurs petites misères hivernales et tous ne sont pas logés à la même enseigne face au froid. Certains rêveraient de s’enrouler dans un plaid devant le radiateur plutôt que d’affronter la pluie et la bise. Mais quand faut-il vraiment sortir le manteau du placard ? Qui sont les plus fragiles et comment les protéger sans tomber dans les excès ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour traverser la saison froide le museau en l’air… et le dos bien couvert !
Les signaux qui montrent que votre chien a froid et pourquoi c’est sérieux
Savoir reconnaître un chien frigorifié n’est pas si évident. Pourtant, certains signes ne trompent pas : frissons, membres tendus, posture recroquevillée, souffle court, oreilles plaquées… Un chien qui tremble n’essaie pas d’imiter un chiot apeuré ou d’attirer l’attention, c’est une vraie réaction physiologique. Même les plus téméraires finissent par ralentir l’allure ou réclamer le retour au chaud.
Les chiens à poil ras ou court, les séniors et les animaux convalescents paient le prix fort dès que le thermomètre passe sous la barre des 5°C. Leur pelage ne leur offre qu’une protection symbolique, leur gras corporel est souvent insuffisant et leur organisme peine à conserver la chaleur. Même constat pour les petites races ou les chiens minces : pour eux, l’hiver n’a rien d’une partie de plaisir.
Trop souvent sous-estimés, les risques du froid vont au-delà du simple inconfort. L’hypothermie, les douleurs articulaires lancinantes et quelques pathologies d’hiver (rhumes persistants, bronchites, aggravation de maladies existantes…) guettent les plus vulnérables. Rien d’exagéré à glisser une petite laine dès que le gel pointe son nez !
Bien choisir et utiliser un manteau : les erreurs à éviter pour protéger vraiment son chien
On ne sort pas le manteau uniquement pour faire joli sur les photos ou parce que le voisin a craqué sur un modèle dernier cri. La bonne mesure, c’est d’équiper les chiens les plus sensibles dès que la température descend durablement sous 5°C, ou avant pour les plus frileux. La météo du moment (vent glacial, pluie fine, première gelée blanche) influe également : un bref pipi sous la bruine ne réclame pas forcément le même attirail qu’une balade en forêt dans la brume matinale.
Pas question pour autant de transformer son compagnon en sapin de Noël ambulant. Un véritable manteau pour chien doit satisfaire plusieurs critères : il doit couvrir le dos, la poitrine et, idéalement, le ventre. La matière doit rester respirante et imperméable, sans se transformer en carapace raide et inconfortable. Le bon manteau ne gêne ni les mouvements, ni la marche, ni la possibilité de flairer et d’explorer.
Méfiez-vous des fausses bonnes idées. Les manteaux gadgets, surchargés ou trop ajustés, font plus de mal que de bien. Un accessoire mal adapté peut irriter la peau, entraver les mouvements ou engendrer du stress. Un chien doit pouvoir courir, renifler et s’étirer sans entrave, même emmitouflé.
Doubler de vigilance : les autres gestes à adopter pour cocooner les chiens frileux pendant l’hiver
Même par temps frisquet, les routines doivent être adaptées, pas supprimées. Les sorties, si elles deviennent plus courtes, restent indispensables au bien-être mental du chien… mais mieux vaut privilégier les heures les moins froides et éviter les courants d’air. À l’intérieur, l’aménagement du coin dodo prend toute son importance : on remplace la vieille couverture par un coussin épais, à l’abri des passages d’air et idéalement éloigné de la porte ou de la baie vitrée.
Quelques accessoires font toute la différence. Une serviette sèche pour frictionner le chien en rentrant, un manteau bien ajusté, voire des chaussons si le sol est gelé, et pourquoi pas une bouillotte (toujours bien protégée) dans le panier pour les plus âgés. On évite les bains fréquents, qui fragilisent le film protecteur naturel de la peau, et on pense à hydrater les coussinets avec des produits spécifiquement conçus pour les chiens.
Enfin, observer son chien reste la meilleure des protections. Une toux persistante, une fatigue inhabituelle, un appétit en berne, ou des difficultés à se relever ne doivent pas être pris à la légère quand l’hiver s’installe. Au moindre doute, un détour chez le vétérinaire s’impose : cela permet d’éviter bien des complications et de rassurer maîtres comme compagnons.
Prendre soin de son chien l’hiver, c’est surtout ne pas se fier aux apparences : même les plus endurcis ont parfois besoin d’un coup de pouce supplémentaire quand la météo fait grise mine. Mettre un manteau n’est pas un caprice, mais une nécessité pour les plus fragiles, ceux à poil court, âgés ou convalescents. Allier protection, observation et gestes attentionnés permet d’offrir à son compagnon une saison hivernale sans frissons… pour plus de balades le museau au vent, plutôt que scotché au radiateur !
