Vous avez probablement déjà entendu que les oiseaux volent vers le sud pour l’hiver. Cette expression, largement répandue, est plutôt vraie puisque de nombreux oiseaux migrateurs s’envolent, avant le retour des températures négatives, pour un voyage de plusieurs milliers de kilomètres jusqu’à un climat plus doux. Mais comment ces oiseaux savent-ils qu’il est temps pour eux de partir ? Et surtout, comment, génération après génération, parviennent-ils toujours à trouver leur chemin ?
Tous les oiseaux migrent-ils ?
Environ 40% des espèces d’oiseaux dans le monde sont des oiseaux migrateurs. Ces derniers sont plus répandus dans les régions du nord de la planète. En effet, lorsque vient l’hiver, les oiseaux ne trouvent plus assez de nourriture pour subvenir à leurs besoins, ils sont donc obligés de migrer vers le sud pour survivre.
Ainsi, dans les régions plus au sud de la planète, comme par exemple les régions tropicales, les oiseaux ont moins tendance à migrer. Et pour cause, ils ont de quoi se nourrir toute l’année. Toutefois, certains oiseaux ne migrent que si le besoin s’en fait sentir. De fait, si la nourriture est abondante, ils restent, si elle manque, ils migrent. Rappelons d’ailleurs que l’alimentation des oiseaux se compose principalement d’insectes.
En Europe, les oiseaux migrateurs les plus connus sont les canards, les oies, les hirondelles ou encore les cygnes. Tous ces animaux s’envolent dès l’arrivée de l’automne vers l’Afrique. À noter toutefois que les oiseaux qui vivent au nord de l’Europe ont tendance à être plus migrateurs que ceux vivant en Europe méridionale. En effet, merles, chardonnerets et mésanges sont généralement sédentaires en France ou encore en Italie.
Comment les oiseaux savent-ils quand migrer ?
Les oiseaux entament généralement leur migration à l’automne, de façon quasi simultanée. On peut d’ailleurs parfois apercevoir à cette période de l’année de magnifiques formes dans le ciel, dues à des groupes d’oiseaux migrateurs. Mais comment savent-ils que c’est le moment de s’envoler ?
En réalité, comme l’explique le Dr Jason D. Weckstein, ornithologue à l’Université Drexel (États-Unis), « dans l’hémisphère nord, à l’approche de l’automne, la lumière du jour diminue. Cela insuffle le désir à l’oiseau de se déplacer vers le sud« . La migration des oiseaux est donc principalement liée à une question de luminosité. C’est en tout cas le signal qui les pousse à entamer leur périple.
Comment les oiseaux parviennent-ils à toujours aller dans la bonne direction ?
Le plus étonnant dans la migration des oiseaux, c’est qu’ils arrivent toujours à destination. Et ce malgré les centaines, voire les milliers de kilomètres qui les séparent de leur objectif. Comme s’ils avaient un GPS intégré qu’ils se transmettaient de génération en génération.
Car les oiseaux qui migrent n’ont parfois jamais migré. Et pour cause, l’espérance de vie d’un oiseau n’est que de quelques années. D’autant plus dans la nature où le danger est partout. Mais, malgré le fait qu’ils n’aient jamais pris ce chemin, ils parviennent à aller dans la bonne direction. Comment est-ce possible ?
En réalité, si les oiseaux, durant leur migration, se déplacent plutôt la nuit, c’est pour une bonne raison. En effet, par temps clair, ils parviennent à distinguer le nord du sud grâce aux étoiles, et notamment à la position de l’étoile polaire. Et lorsque le temps est couvert, ils disposent de moyens secondaires qui restent pour l’heure quelque peu mystérieux. Ils s’aident par exemple du champ magnétique de la Terre pour se guider, d’une façon qui nous apparaît encore nébuleuse.
Bon à savoir : les sternes arctiques sont des oiseaux migrateurs qui remportent la palme de la plus longue distance parcourue par un animal sur la planète puisqu’ils effectuent pas moins de 30 000 km aller-retour lors de leur migration. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce qu’ils migrent du pôle nord vers le pôle sud, de l’Arctique vers l’Antarctique.